Émeutes : le désarroi des commerçants, victimes collatérales des violences
© Abaca - Les commerçants sont les victimes collatérales des nuits de violences ces derniers jours.
Les violences urbaines ont causé de lourdes pertes matérielles et économiques pour les commerçants, aujourd’hui à bout, comme le rapporte la presse locale.
La mort de Nahel, abattu par un policier à Nanterre, a provoqué une onde de choc dans tout le pays. De nombreuses scènes de violences ont été observées plusieurs nuits consécutives. Outre les élus pris pour cible, les dégradations de plusieurs centaines de commerces ont fait de leurs propriétaires de vraies victimes collatérales de ces émeutes, comme l’explique France 3 Régions.
"Chaque matin au réveil, on se pose la question : comment ça va être ? Est-ce que je vais retrouver le magasin en bon état ?", se demande une commerçante du centre-ville de Montpellier. La situation devient particulièrement difficile pour bon nombre de professionnels, après les six années de crises successives qui ont affaibli leur chiffre d’affaires. "Depuis le Covid-19, c’est très difficile, on est aussi passés par l’inflation due à la guerre en Ukraine, et maintenant ça. On ne va plus avoir de commerces à ce rythme", constate la responsable d’un restaurant de Douai auprès de La Voix du Nord.
Des commerçants démunis qui attendent des solutions
À Marseille, le centre-ville est méconnaissable. La Chambre de commerce et de l’Industrie a recensé plus de 400 commerces vandalisés, comme l’indique CNews. Les caméras de télévision ont d’ailleurs observé des scènes parfois déchirantes, comme ce buraliste marseillais et son père qui découvrent avec horreur le saccage complet de leur commerce. "C'est horrible, ma vie a volé en éclat", a déploré Souad Dellidj, une autre commerçante victime des émeutes à Marseilles.
Si certains élus, comme le maire de Douai Frédéric Chéreau, ont proposé une aide matérielle pour aider les commerçants à la reconstruction des devantures, pour certains, les mesures prises restent insuffisantes. Pour Odette Daudé, présidente de l’association des commerçants de l’Écusson à Montpellier, le mal-être est désormais tellement profond que les annonces de Bruno Le Maire, notamment le report des charges sociales et fiscales pour les commerçants, ne vont pas suffire.
publié le 3 juillet à 11h20, Orange avec 6Medias