France

Crèches privées : inquiets par la publication d’un livre-enquête, les grands groupes avertissent leurs salariés

© ANDBZ/ABACA (Photo d'illustration)

Alors que "Les Ogres", une enquête du journaliste Victor Castanet sur les crèches privées paraîtra le 18 septembre, RMC rapporte qu’un mail préventif a été envoyé aux salariés d’un grand groupe du secteur. Il leur est demandé de faire abstraction des informations et polémiques que le livre risquait de soulever.

Après "Les fossoyeurs : Révélations sur le système qui maltraite nos aînés", Victor Castanet s’attaque au secteur des crèches privées avec une nouvelle enquête. Dans "Les Ogres", disponible en librairies le 18 septembre, le journaliste promet des révélations choc sur l’industrie de la petite enfance.

Selon les informations de RMC, samedi 14 septembre, les plus grands groupes du secteur ont d’ores et déjà commencé à assurer leurs arrières en engageant une agence de communication. Mieux encore, la chaîne de radio s’est procuré un mail envoyé par la direction d’un des groupes à ses 9 000 salariés, les prévenant que "des attaques contre les crèches privées" et "peut-être entreprise" allaient avoir lieu avec la sortie du livre. Il y est souligné que l’auteur "développera certainement des idées préconçues contre le secteur" et que "des faits divers seront transformés en généralité". Le groupe demande ainsi à ses employés de faire abstraction de tout cela, précise RMC.

Aurore Bergé dans la tourmente

Avant même la sortie du livre, une première polémique a éclaté après la sortie d’un article du Parisien, vendredi 13 septembre. Le quotidien francilien, qui a pu lire le texte en avance, a fait des révélations sur un accord passé entre Aurore Bergé, ministre démissionnaire en charge de la Famille et Elsa Hervy, porte-parole du lobby des crèches privées, afin d’étouffer le scandale des crèches privées.

Les deux femmes, qui se connaissent depuis 2008 à l'époque où elles officiaient au sein de l’UMP, auraient ainsi opté pour un "pacte de non-agression" entre les "géants du secteur" et le gouvernement, qui aurait demandé à la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) de ne "pas faire de vagues en attendant que la tempête passe", suite à un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) datant de 2023, dénonçant des dysfonctionnements dans les établissements.

publié le 14 septembre à 10h35, Théo Rampazzo, 6Medias

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