Politique

Colère de la représentante des crèches privées : "Je n'ai passé aucun pacte avec Aurore Bergé"

© Jerome Domine/ABACAPRESS.COM

La déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), Elsa Hervy, dément tout pacte avec Aurore Bergé lorsque cette dernière était ministre en charge. Elle n'exclut pas de porter plainte contre le journaliste qui a révélé le "scandale des crèches privées".

La représentante des crèches privées ne décolère pas. Prise dans la tourmente du "scandale des crèches privées" révélé par le journaliste Victor Castanet dans son livre "Les Ogres", Elsa Hervy a démenti, samedi, avoir passé le moindre "pacte" avec la ministre alors en charge, Aurore Bergé. Selon Ouest France, la déléguée générale de la FFEC compte porter plainte, estimant mensongers des propos qui lui sont attribués dans cette enquête : "Ces échanges sont tronqués, truqués, parfois même inventés, probablement manipulés par une source mal intentionnée" s'indigne-t-elle. Elle concède, à propos des échanges avec Aurore Bergé : "Il nous est arrivé d'échanger directement, comme la ministre l'a fait avec d'autres acteurs, mais je n'ai passé aucun pacte. Ça n'existera jamais".

Une procédure pour "parjure"

Dans "Les Ogres", Victor Castanet décrit des cas de maltraitance dans des crèches privées, et la "voracité" de certains groupes. Il évoque notamment le cas de People and Baby, qui d'après son enquête, aurait falsifié le nombre d'heures de présence des bébés pour toucher de l'argent de la caisse d'allocations familiales. Elsa Hervy dément : "Nous avons lu avec indignation les faits décrits dans le livre. Ils ont eu lieu au sein de People and Baby, une entreprise qui n'est plus membre de notre fédération depuis 2011 et dont l'adhésion a été refusée à l'unanimité en 2015". Le livre prétend aussi qu'Aurore Bergé a passé un accord avec le lobby des crèches privées pour préserver les intérêts du gouvernement et des grands groupes du secteur.

Après la parution, des députés écologistes ont demandé vendredi, l'ouverture à l'Assemblée nationale d'une procédure pour "parjure" contre Aurore Bergé. La désormais ex-ministre des Solidarités et des Familles est accusée de s'être entendue avec le lobby des crèches. Aurore Bergé, entendue par une commission d'enquête sur le modèle économique des crèches le jour même, y a vigoureusement démenti les accusations portées contre elle.

publié le 22 septembre à 08h57, Sabrina Guintini, 6medias

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