France

Accusée de connivence avec les crèches privées, Aurore Bergé affirme avoir "renforcé la culture du contrôle"

© Domine Jerome/ABACA

Dans son livre-enquête "Les Ogres", à paraître le mercredi 18 septembre, le journaliste Victor Castanet accuse la ministre démissionnaire Aurore Bergé de complicité avec les crèches privées. Celle-ci s'est défendue auprès de BFMTV.

Aurore Bergé aurait-elle favorisé les crèches privées ? C'est ce dont l'accuse le livre-enquête "Les Ogres", signé du journaliste Victor Castanet. Dans l'ouvrage à paraître le mercredi 18 septembre, portant sur les dérives des crèches privées, il affirme que la ministre démissionnaire entretiendrait des liens privilégiés avec Elsa Hervy, déléguée de la fédération française des entreprises de crèches. L'enquête les accuse notamment de s'être transmis des "éléments de langage". Si Aurore Bergé a confirmé au Parisien avoir rencontré Elsa Hervy "en 2008 à l'UMP", elle dit ne pas l'avoir revue "pendant quinze ans".

Dans son livre, Victor Castanet liste de nombreux cas préoccupants de maltraitances d'enfants, la "voracité" financière des structures privées ou encore le burn-out de membres des personnels. Selon lui, la ministre aurait étouffé plusieurs affaires pour qu'elles ne soient pas révélées dans les médias. Elle aurait aussi voulu empêcher la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les crèches privées, qui a finalement vu le jour en novembre 2023.

Aurore Bergé assure avoir demandé "la plus grande fermeté" contre les défaillances

Face à ces accusations, Aurore Bergé affirme à nos confrères de BFMTV "avoir changé la loi pour garantir les contrôles des grands groupes privés", faisant référence à un amendement voté par le Parlement pour "renforcer le contrôle dans les établissements d'accueil". La ministre démissionnaire a également assuré avoir "renforcé la culture du contrôle" et avoir "demandé aux préfets la plus grande fermeté en cas de défaillance et de manquement [des crèches]".

Elle a par ailleurs rappelé avoir œuvré pour que les aides de l'État soient conditionnées à "la revalorisation des conditions de travail des professionnels de la petite enfance". La mesure a été annoncée en mars dernier par les ministres démissionnaires Catherine Vautrin et Sarah El Haïry.

publié le 17 septembre à 18h39, Floréane Marinier, 6Medias

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