Carla Bruni-Sarkozy mise en examen et placée sous contrôle judiciaire dans l’affaire libyenne
© Domine-Lafargue/ABACA - Carla Bruni et Nicolas Sarkozy.
Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire mardi 9 juillet dans l'affaire libyenne. Entendue en audition libre début mai, dans le cadre de l'information judiciaire sur les conditions de rétractation de Ziad Takieddine dans l'affaire libyenne, elle avait été convoquée ce mardi par la justice, rapporte BFMTV.
Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire mardi 9 juillet dans l'enquête des soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, révèle BFMTV de source judiciaire. Carla Bruni-Sarkozy, déjà entendue en audition libre à deux reprises – en juin 2023 et en mai dernier – sur les conditions de rétractation de Ziad Takieddine, a été convoquée par la justice ce mardi, rapporte BFMTV. Elle est poursuivie pour "recel de subornation de témoin (Ziad Takieddine, NDLR)" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l'infraction d'escroquerie au jugement en bande organisée".
Elle a également été placée sous le statut de témoin assisté "pour association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers au Liban". Elle n'a pas le droit d'entrer en contact avec les protagonistes de cette procédure, excepté son époux Nicolas Sarkozy.
Une douzaine d'intermédiaires figurent dans le dossier libyen
Une douzaine de personnes sont également inscrites au dossier libyen pour avoir tenté de tromper la justice française au bénéfice de Nicolas Sarkozy. Les avocats de l'ancien président de la République ont déposé une requête pour faire annuler cette procédure et ont également demandé à faire dépayser l'enquête.
Dans l'ombre de ces manœuvres, la sulfureuse "Mimi Marchand" est également mise en cause. La juge d'instruction affirme avoir trouvé une étrange ligne téléphonique entre cette dernière et Carla Bruni-Sarkozy. Dans celle-ci, les enquêteurs affirment avoir trouvé plusieurs messages attestant que l'ex-première dame était informée de la venue de "Mimi Marchand" à Beyrouth pour le fameux démenti de Takieddine. Si Carla Bruni-Sarkozy a finalement admis avoir été mise au courant de ce déplacement, elle se défendra en expliquant que "même si j’ai su qu’elle allait [au Liban, ndlr], je ne savais pas pourquoi".
publié le 9 juillet à 20h44, Gabriel Gadré et Maeliss Innocenti et Capucine Trollion, 6Medias