France

Colère des agriculteurs : le syndicat Confédération paysanne dénonce un "49.3 agricole"

Invité sur le plateau de BFMTV, samedi 3 février, Gaspard Manesse, le porte-parole de la Confédération paysanne, est revenu sur la fin du mouvement des agriculteurs, estimant que les annonces du gouvernement se résumaient à un "hold-up", "une grande manipulation" et une "trahison".

Jeudi 1er février, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé une série de mesures visant à aller dans le sens des agriculteurs, mobilisés dans toute la France. Le chef du gouvernement a notamment annoncé sa volonté d'inscrire l'objectif de souveraineté alimentaire dans la loi. Il a également déclaré que le plan Ecophyto, qui permet de réduire l’usage des pesticides, allait être suspendu, ou encore qu’une enveloppe de 150 millions d’euros allait être mise à la disposition des éleveurs.

Des mesures qui n’ont pas convaincu Gaspard Manesse, porte-parole de la Confédération paysanne, qui était invité sur le plateau de BFMTV, samedi 3 février. "On n’a pas du tout matière à se réjouir. Dans les annonces qui ont été faites, si on pouvait résumer, il y a eu un hold-up, une grande manipulation et une trahison", a-t-il estimé. Selon lui, ces mesures n’auraient pas pu être adoptées par voie réglementaire : "C’est le 49.3 agricole."

"De la poudre aux yeux"

Dans le détail, Gaspard Manesse a parlé, entre autres, de "la réintroduction de la dérogation sur les néonicotinoïdes" et de "la mise sous tutelle de l’office français de la biodiversité". Concernant la suspension du plan Ecophyto, il a indiqué que c’était "un plan en cours depuis dix ans, mais qui n’a jamais marché", soulignant que le fait de le retirer n’était autre que "de la poudre aux yeux".

Sur la question des revenus, Gaspard Manesse a expliqué qu’il ne s’agissait pas simplement d’argent, mais de la possibilité pour les agriculteurs de vivre de leurs métiers.

publié le 3 février à 21h30, Théo Rampazzo, 6Medias

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