Russie : qui est Laurent Vinatier, ce Français arrêté pour des soupçons d’espionnage ?
Le chercheur français Laurent Vinatier a été arrêté à Moscou, jeudi 6 juin. Il est accusé par la Russie de recueillir des informations sur l'armée russe, souligne Le Figaro. Il a été placé en détention provisoire jusqu'au 5 août.
Un message diplomatique ? Le docteur en philosophie et expert de l'espace post-soviétique Laurent Vinatier, âgé de 48 ans, a été arrêté jeudi 6 juin, dans la capitale russe, affirme Le Figaro. D'après le Comité d'enquête russe (SKR), le Français est accusé de ne pas avoir soumis les documents nécessaires à l'inscription au registre des "agents étrangers". Des images de son arrestation ont notamment été diffusées par la Russie. On y voit un homme arrêté dans un restaurant situé dans le cœur de Moscou, par des agents de sécurité avant d'être escorté dans une camionnette. Il a été placé en détention provisoire jusqu'au 5 août prochain.
Des tensions diplomatiques entre la Russie et la France
Soupçonné d'espionnage par le Kremlin, Laurent Vinatier ne travaille pas pour la France, a pourtant défendu Emmanuel Macron, qui dénonce des "intoxications". Le Français travaillait en tant que conseiller pour l'ONG suisse Humanitarian Dialogue, qui travaille à la médiation des conflits armés. Spécialiste de l'Eurasie, selon Le Figaro, Laurent Vinatier a travaillé pour l'Otan, pour le compte du conseiller du secrétaire général pour les affaires d'Europe centrale et orientale. Dans le cadre de son doctorat, l'homme de 48 ans aurait ensuite étudié le conflit en Tchéchénie avant de travailler comme consultant pour le Comité international de la Croix-Rouge.
Pour les faits qui lui sont reprochés, Laurent Vinatier encourt jusqu'à cinq ans de prison, selon les lois russes. Une arrestation qui intervient dans un moment de tension accrue entre la Russie de Vladimir Poutine et Emmanuel Macron. Ce dernier a notamment renouvelé son soutien à l'Ukraine lors des commémorations du 6 juin 1944, en annonçant l'envoi d'avions militaires.
publié le 7 juin à 14h30, Angéline Da Costa, 6Médias
