Politique

Souveraineté alimentaire, pesticides... ce qu'il faut retenir des mesures annoncées par Gabriel Attal aux agriculteurs

© Lafargue Raphael/ABACA - Gabriel Attal présente une salve de nouvelles annonces en faveur des agriculteurs.

Gabriel Attal a pris la parole ce jeudi 1ᵉʳ février pour une nouvelle salve d'annonces en faveur de l'agriculture. Le Premier ministre a annoncé vouloir inscrire la souveraineté alimentaire dans la loi.

Gabriel Attal a fait une nouvelle salve d'annonces ce jeudi 1ᵉʳ février en faveur de l'agriculture, alors qu'une partie du pays est encore bloquée par la filière agricole et que la grève semble s'étendre à toute l'Europe. L'une des principales annonces du Premier ministre concerne la "souveraineté alimentaire", qu'il veut inscrire dans la loi.

Concernant cette souveraineté, un "rapport annuel" va être mis en place, "le premier avant le salon de l'Agriculture", qui commence le 24 février prochain. L'agriculture sera également considérée comme fondamentale dans le code rural, a-t-il également annoncé.

Le locataire de Matignon a concédé "des erreurs" et ne pas avoir "répondu au malaise". Pour pallier cette situation, Gabriel Attal veut "redonner de la valeur à notre alimentation", en s'opposant notamment à "la viande de synthèse", qui "ne correspond pas à notre vision de l'alimentation à la française" et à l'importation des produits traités avec du thiaclopride, un pesticide interdit en France depuis 2018.

Une "force européenne de contrôle"

En même temps, une enveloppe de 150 millions d'euros va être débloquée dès cet été pour les éleveurs, "dès cette année et de façon pérenne" Une aide qui devra soulager la charge fiscale et sociale des éleveurs, "qui ont besoin d'un soutien spécifique". Le Premier ministre a également rappelé sa lutte "contre la concurrence déloyale", notamment en visant le Mercosur : "Pas question pour la France d'accepter ce traité, c'est clair, c'est net et c'est ferme" a-t-il rappelé.

Gabriel Attal veut créer une "force européenne de contrôle pour lutter contre la fraude sanitaire", particulièrement les "produits qui ne respectent pas nos règles". Avec en première action des "clauses de sauvegarde par rapport à l'Ukraine".

Bruno Le Maire a ensuite pris la parole. Il a annoncé que quatre procédures étaient engagées contre quatre industriels. Ce sont des pré-injonctions en vue de sanctions. Toutes les plus grandes chaînes de supermarchés seront contrôlées "dans les prochains jours", a-t-il prévenu. Bercy rentre dans une phase de "contrôles massifs", et se garde le droit "d'infliger des sanctions quand cela sera nécessaire".

Le ministre de l'Économie veut aussi lutter contre "un certain nombre d'industriels" qui contournent les règles concernant les produits étiquetés "origine France", des pratiques "inacceptables" à ses yeux. Ceux qui ne respectent pas ces lois encourent des sanctions "pouvant atteindre 10% des chiffres d'affaires".

2 milliards d'euros pour l'agriculture

Marc Fesneau a annoncé la pause du plan "Ecophyto", qui vise à réduire l'usage des pesticides de 50% d'ici 2025, qui devra être "simplifié" et "mettre en place un nouvel indicateur". En parallèle, le ministre de l'Agriculture a déclaré que le secteur agricole allait être désormais reconnu comme un métier en tension.

Pour garantir le futur de l'agriculture, Marc Fesneau a également fait l'annonce de deux milliards d'euros débloqués "pour permettre des prêts pour les agriculteurs qui s'installent". "Nous augmenterons le budget d'installation qui passera de 13 à 20 millions d'euros", a-t-il précisé.

publié le 1 février à 13h43, Martin Pereira, 6Medias

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