La question du jour :

Pesticides : comprenez-vous la colère des écologistes après l’annonce de la suspension du plan Ecophyto ?

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Pesticides : comprenez-vous la colère des écologistes après l’annonce de la suspension du plan Ecophyto ?

© ANDBZ/ABACA

Après l'annonce de Gabriel Attal de mettre sur pause le projet Ecophyto visant à réduire progressivement l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, les écologistes, mais aussi plusieurs associations environnementales, n'ont pas caché leur colère. Et vous, pensez-vous que les écologistes ont raison de monter au créneau ?

Après un long bras de fer entre les agriculteurs et le Gouvernement, Gabriel Attal a annoncé jeudi 1er février, la mise en "pause" du plan Ecophyto visant à réduire de moitié les usages de pesticides d'ici à 2030. Si la décision a été saluée par plusieurs syndicats agricoles, les écologistes de leur côté n'ont pas hésité à monter au créneau, rapporte francebleu. "Le Gouvernement peut décider de ne plus protéger l'eau, la biodiversité et même notre santé, mais avec ça nos agriculteurs ne gagneront pas plus", a déclaré sur X Marine Tondelier, la patronne des Écologistes. Marie Toussaint, la tête de liste du parti aux prochaines européennes parle elle d'un "recul inacceptable". "Le Gouvernement vient de faire un cadeau empoisonné au monde agricole, il choisit la voie de la duplicité et de l'ambiguïté", s'est-elle insurgé sur X.

Même son de cloche du côté des associations de défense de l'environnement. Si le président de France Nature Environnement Antoine Gatet parle d'un "très mauvais signal", l'association Générations Futures a quant à elle fustigé "des mesures totalement rétrogrades nous ramenant plus de 15 années en arrière".

Trois semaines pour rediscuter du plan Ecophyto

Face à la crainte d'un recul écologique avec la mise en pause du plan Ecophyto, le ministre de la Transition énergétique a tenu à apporter quelques précisions lors d'un entretien à la Tribune Dimanche. Nous n'avons pas annoncé qu'on autorisait une molécule, ou qu'on allait modifier les règles sur la proximité des riverains et sur les zones de captage qui permettent l'alimentation d'eau potable". Il résume : "On a simplement dit qu'il nous fallait trois semaines - jusqu'au Salon de l'agriculture - pour rediscuter des outils qui vont être déployés cette année." Il explique ensuite vouloir mettre ces trois semaines à profit pour préciser “l’utilisation des 250 millions d’euros” supplémentaires consacrés à la protection de la nature et de l’eau en 2024 afin de réduire le recours aux pesticides.

Christophe Béchu a aussi pointé du doigt l’indicateur de mesure de l’usage des pesticides, appelé le Nodu, qui diffère de l’indicateur européen : "Se donner donc quelques semaines pour discuter de l'indicateur européen, cela ne nous semble absolument pas être une remise en question de nos principes".

publié le 5 février à 07h00, Kévin Comby, 6Medias

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