“Cette situation me rend malade” : l’ancienne concierge de la mairie de Paris se défend
Concierge de la mairie parisienne à la retraite depuis dix ans, Annick Laloum refuse de quitter son logement de fonction. Dans un entretien au Parisien, la septuagénaire se défend, elle qui a reçu ordre de quitter les lieux avant le 1er mai.
Sous la menace d’une expulsion. Annick Laloum, ancienne concierge de la mairie de Paris, à la retraite depuis dix ans, vit toujours dans son logement de fonction. Arrivée à la conciergerie du 4e arrondissement en 1974, la retraitée, âgée de 74 ans, refuse de partir de sa loge. Problème, elle a reçu une injonction de quitter les lieux d’ici le 1er mai. “Cette situation me rend malade”, assure-t-elle au Parisien.
“Mon mari tenait la loge au début des années 1970. J’ai pris sa relève en 1974 quand il est devenu huissier, juste avant l’élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris”, se souvient Annick. Figure historique de l’Hôtel de Ville, l’ancienne gardienne a connu les différents maires de la capitale. Elle était notamment très proche du couple Chirac, en particulier de Bernadette. Et selon la septuagénaire, l’ambiance a bien changé au fil des années.
“On me traite comme un chien”
“Avant, on était fiers de dire qu’on vivait dans l’Hôtel de Ville. Un esprit de famille régnait. Aujourd’hui, si seulement je pouvais me glisser dans un trou de souris”, affirme-t-elle. En janvier 2013, la mairie avait indiqué à Annick qu’elle atteignait bientôt l’âge de retraite et la “fin de la mise à disposition de son logement de fonction qui lui avait été attribué”. Toujours locataire des lieux, malgré le fait qu’elle soit à la retraite, ses problèmes ont démarré en 2020 lorsqu’elle a refusé de quitter son logement. En réponse, la Ville a décidé de réclamer une indemnité mensuelle à la retraitée. Comme le révèle Le Parisien, la mairie lui a proposé, en mars dernier, une chambre de 10 mètres carrés dans une résidence pour séniors. “Je n’aurais pu y loger aucun meuble et mon chat n’y était pas admis”, affirme l’ancienne gardienne. “On me traite comme un chien”, poursuit-elle. Et cette dernière ne semble pas décidée à partir malgré l’injonction. Sera-t-elle expulsée dans les prochains jours ? “À la demande de la mairie, il n’y aura pas d’expulsion immédiate”, assure la mairie de Paris au Parisien.
publié le 21 avril à 12h07, Orange avec 6Medias
