France

"Ce sont des zones de non-droit" : les zadistes de retour à Notre-Dame-des-Landes

Alors que la zone était revenue au calme après l’annulation du projet d’aéroport, les maires de Vigneux-de-Bretagne et de Notre-Dame-des-Landes dénoncent l'installation illégale et déplaisante de plus de 150 personnes, indique Le Point, samedi 3 février.

Comme les fantômes d’un passé pas si lointain. Près de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux-de-Bretagne, les zadistes reviennent hanter les lieux de ce qui fut une bataille de longue haleine entre eux et l’État. Alors qu’Édouard Philippe avait finalement abdiqué en 2018, renonçant au projet d'aéroport, et que des contrats locatifs avaient été signés entre le conseil départemental et certains militants, instaurant ainsi une paix durable, cet équilibre est aujourd’hui menacé, rapporte Le Point.

Gwënola Franco, maire de Vigneux-de-Bretagne et Jean-Paul Naud, maire de Notre-Dame-des-Landes, dénoncent le retour de plus de 150 personnes sur les places fortes de l’ex-ZAD, souligne le quotidien. Les élus pointent du doigt des conditions d’installation déplorables liées au traitement des déchets, au raccordement à l’électricité ou encore aux défauts de permis de construire. Pour Jean-Claude Lory, adjoint à la mairie de Vigneux-de-Bretagne chargé de l’urbanisme, "ce sont des zones de non-droit".

Le conseil départemental n'agit pas

Et pour cause, ces "nouveaux zadistes" s’en prennent aux anciens, désormais installés légalement. L’un d’eux, qui cultive le chanvre, a été pris à partie par des cultivateurs de Cannabis et la voiture d’un éleveur a été brulée, détaille Le Point. Des actes qui réveillent les désaccords historiques entre le camp des zadistes légalistes et celui des radicaux, pour qui les premiers sont des "vendus".

Constructions illégales, dépôts d’ordures sauvages, squats, les deux édiles n’en peuvent plus. "On parle de pollution de l'environnement, de non-respect du droit, de champ de cannabis que nous avons pris en photo, que les gendarmes ont repéré… Le département devrait peut-être envoyer des agents sur le terrain. On ne les voit jamais", a ainsi déploré Jean-Paul Naud, alors que le conseil départemental a décidé de ne pas agir. Il leur a été recommandé de porter plainte afin que des expulsions puissent être réalisées.

publié le 3 février à 15h30, Théo Rampazzo, 6Medias

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