France

“C’est honteux” : le voyage Paris-Mende vire au cauchemar

Une mère et sa fille ont eu un voyage ubuesque de Paris à Mende en Lozère en train. Elles ont dû finir le trajet en taxi pour rentrer chez elles. Elles sont parties à 17h57 le vendredi 20 octobre et sont arrivées à destination à 2 heures du matin le samedi 21 octobre.

C’est certain qu’Emmanuelle et sa fille ne s’attendaient pas à un tel voyage en partant de Paris le 20 octobre pour rentrer en Lozère dans la ville de Mende. Le premier trajet, Paris-Clermont a eu un retard d’1h30 en raison du déraillement d’un train de marchandises, puis une rame de leur train a dû être évacuée à cause d’une fumée, provenant d’un des deux moteurs qui aurait disjoncté, raconte le média Actu Saint-Etienne. Avec autant de retard, Emmanuelle craignait à raison de louper sa correspondance à Clermont-Ferrand pour rallier la Lozère. Elle devait prendre un bus à 21h40 avec sa fille.

Quand Emmanuelle demande comment s’organiser à un contrôleur de la SNCF, c’est la douche froide : "L'agent SNCF m'a dit que le bus liO [réseau de transport en commun de la région Occitanie, NDLR] pour Mende est géré par un privé et que de fait, il ne savait pas s'il nous attendrait. Aucune annonce au micro ne nous a donc été faite." Elles arrivent à 21h40 à Clermont-Ferrand et n’ont alors aucune solution pour rentrer en Lozère, "car il ne s’agissait pas d’une correspondance SNCF", leur explique le contrôleur SNCF. Pourtant, Emmanuelle a réalisé la réservation via l’application Sncf Connect. Mais "le contrôleur nous a dit qu’il s’agissait d’une agence de voyage mettant en ligne les offres des privés", ajoute la quinquagénaire.

Elles sont arrivées à 2 heures du matin chez elles

Les deux voyageuses n’ont alors pas beaucoup de choix pour rentrer chez elles. La SNCF ne prend pas en charge de nuit d’hôtel avant les premiers bus du lendemain matin. "Comment faire ? Dormir dans la gare (qui allait fermer) pour prendre un autre bus le lendemain matin ? Je pense surtout aux gens seuls ou jeunes qui se retrouvent dans cette galère", s’interroge alors Emmanuelle. Elle prend finalement un taxi avec un autre voyageur en galère. Le trajet dure 1h40 et leur coûte 430 euros.

"C’est honteux. Mon mari est venu nous chercher à 2h du matin pour nous ramener à la maison et payer le taxi, car ma carte bleue ne passait pas", témoigne Emmanuelle. Elle a ensuite écrit à la SNCF pour demander un dédommagement. Cette dernière a répondu via le média Actu Saint-Etienne : "Une demande de dédommagement exceptionnel pour pallier aux dépenses engendrées va être effectuée. Par ailleurs, nous travaillons à améliorer cette situation pour éviter de futures situations similaires."

publié le 27 octobre à 22h14, Capucine Trollion, 6Medias

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