Bourse étudiante : la revalorisation du gouvernement jugée insuffisante par les syndicats étudiants
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Alors que l'inflation gagne du terrain en France, les étudiants eux, se retrouvent pour une partie dans des situations parfois précaires. Afin de les aider, le gouvernement a décidé de débloquer une enveloppe de 500 millions d'euros pour revaloriser les bourses. Une mesure jugée insuffisante par les principaux syndicats étudiants.
C'est un coup de pouce qui devrait faire du bien au portefeuille des étudiants. Avec la rentrée scolaire qui s'annonce dans trois semaines, le ministère de l'Enseignement supérieur sort un document intitulé "Guide de rentrée" qui répertorie l'ensemble des aides en vigueur pour soutenir les étudiants, rapporte TF1 info. Ainsi, en mars dernier, le gouvernement annonçait une nouvelle enveloppe de 500 millions d'euros supplémentaires pour la rentrée 2023-2024, marquant une revalorisation du montant des bourses de 37 euros par mois, "la plus forte hausse des montants de bourses depuis 10 ans".
Pas assez selon l'Unef
Grâce à cette nouvelle revalorisation, 35 000 nouveaux étudiants supplémentaires vont pouvoir toucher une aide de l'État, alors que pour 140 000 d'entre eux déjà titulaire d'une bourse, cela leur permettra de basculer sur un échelon supérieur. "Cela représente pour eux une augmentation de leur montant de bourse allant de 66 euros à 127 euros par mois", précise le guide. Une aide jugée encore insuffisante par l'Union nationale des étudiants de France (Unef), le principal syndicat étudiant.
Dans un contexte d'inflation galopante depuis l'année dernière, l'Unef rappelle que le coût de la vie étudiante a augmentée de 6,47%, quand la hausse des prix de la consommation a progressé elle de 4,5% sur la même période. La mesure de revalorisation annoncée par le gouvernement est donc jugée insuffisante par le syndicat Fage, un autre syndicat étudiant qui reconnaît malgré tout une augmentation significative. "Il faut savoir aussi que les barèmes du système de bourse n'ont pas été révisés depuis une dizaine d'années. Là c'est simplement une réactualisation au niveau d'aujourd'hui", juge Félix Sosso, porte-parole du syndicat à nos confrères.
Les loyers Crous, ces logements étudiants, vont quant à eux être gelés une nouvelle fois cette année. La tarification sociale et très sociale des repas pour les étudiants boursiers et identifiés comme précaires, est elle aussi maintenue, et ce, afin de faire face à l'inflation.
publié le 14 août à 10h50, Kévin Comby, 6Médias