France

Autoroute A69 : la ZAD évacuée par les forces de l’ordre, neuf personnes interpellées

Les forces de l’ordre ont fait évacuer dimanche 22 octobre la zone à défendre (ZAD) installée par les opposants au projet d’autoroute 69 samedi soir, rapporte BFMTV. Neuf interpellations ont eu lieu.

Une intervention des forces a eu lieu en début d'après-midi pour évacuer des manifestants qui ont pris possession samedi 21 octobre en fin de journée de "maisons de maître expropriées" au lieu-dit de La Crémade pour s’opposer au projet d’autoroute 69, rapporte BFMTV dimanche 22 octobre. Les opposants avaient installé une zone à défendre à cet endroit après une journée de manifestation. En conférence de presse, le préfet du Tarn, Michel Vilbois, a indiqué que neuf personnes avaient été interpellées lors de cette évacuation. Du côté des forces de l'ordre, six fonctionnaires sur les 600 engagés ont été légèrement blessés lors de l'intervention, tandis que deux riverains ont été incommodés par les fumées des lacrymogènes, a expliqué le préfet. Alors que la majeure partie des manifestants présents sur place ont été évacués, 150 personnes restent pour l'heure toujours sur place.

La cellule anti-ZAD saisie

Sur X, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné les attaques contre les forces de l’ordre. "Une nouvelle fois, les forces de l’ordre subissent des violences inouïes et inacceptables alors que, sous l’autorité des magistrats, ils font évacuer un projet de nouvelle ZAD dans le Tarn. Des interpellations sont effectuées", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Un peu plus tôt dans la matinée, c’est Clément Beaune, le ministre des Transports, qui avait condamné l’installation de cette ZAD. "Il ne peut pas y avoir de ZAD et il n'y aura pas de ZAD sur l’A69. Il s’agit d’une violation des règles élémentaires de la propriété et de l'espace public", a-t-il déclaré sur France Inter dimanche matin. Le ministère de l'Intérieur avait indiqué en milieu de journée que la cellule anti-ZAD du gouvernement a été saisie à Saïx. Composée de cinq juristes, celle-ci vise à trouver des solutions juridiques afin d'évacuer une zone à défendre.

Samedi, lors de la première journée de manifestation, sept interpellations ont eu lieu. Selon les organisateurs, 10 000 manifestants étaient présents, alors que la préfecture parle, elle, de 2 400 manifestants et de "2 500 individus radicaux et violents". Des tensions ont également eu lieu samedi puisqu’un groupe d’individus a pris pour cible deux entreprises sous-traitantes du chantier, endommageant notamment des véhicules.

publié le 22 octobre à 17h56, Romain Strozza et Kévin Comby, 6Medias

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