France

Atteinte de la maladie des os de verre, elle s’apprête à gravir l’Everest

Fabienne Sicot-Personnic, une infirmière de 38 ans atteinte de la maladie des os de verres, a décidé de gravir le plus haut sommet du monde, afin de lever des fonds pour la recherche médicale, indique BFMTV.

Changer le regard sur le handicap. C’est ce que souhaite Fabienne Sicot-Personnic, une infirmière de 38 ans atteinte de la maladie des os de verre. Cette mère de trois enfants vivant à Montpellier a donc décidé de gravir le plus haut sommet du monde, le mont Everest, situé à 8 848 mètres d’altitude, rapporte BFMTV. Elle veut ainsi lever des fonds pour la recherche médicale.

Une femme polyhandicapée

Fabienne Sicot-Personnic a atterri mardi au Népal, pour débuter son ascension, qui devrait durer deux mois et demi. Une sacrée aventure pour cette infirmière polyhandicapée. Elle souffre en effet de la maladie des os de verre, qui rend ses os particulièrement fragiles, et de spondylarthrite ankylosante, une maladie inflammatoire qui cause des douleurs chroniques au niveau de ses articulations. Elle a notamment eu 70 fractures au cours de sa vie. Un quotidien pas toujours facile, qui ne l’a cependant pas empêché de se donner corps et âme dans ce nouveau pari. En 2022, elle s'était déjà lancée un défi similaire et avait réussi à gravir le mont Blanc.

"On vit ce projet à fond, ça donne un leitmotiv hyper important quand on est malade, ça permet de relever la tête", confie-t-elle à BFMTV. Grâce à cette folle aventure, la Montpelliéraine souhaite montrer que les personnes qui souffrent de handicap sont des personnes comme les autres, et qu’elles ne sont pas condamnées à rester chez elles.

Repousser ses limites, et la maladie

"Ça fait plus d'un an et demi que je n'ai pas eu de fractures, c'est quelque chose qui n'était pas arrivé depuis fort longtemps", indique l’infirmière. D’après elle, sa préparation physique adaptée lui a donc permis de repousser l’évolution de sa maladie. Comme les pathologies dont elle souffre l’empêche de courir, elle s’est principalement entraînée en faisant du vélo avec un masque qui simule une haute altitude. Elle a également suivi une préparation psychologique.

Avec son ascension de l’Everest, Fabienne Sicot-Personnic espère également lever des fonds pour l’Inserm, un organisme dédié à la recherche médicale. "Je peux prétendre à l'ascension de l'Everest parce que je bénéficie de traitements issus de la recherche", indique-t-elle. Elle souhaite ainsi "aider les patients et les familles dans l'attente" d'avancées scientifiques. C’est pour cette raison que la jeune femme a lancé une cagnotte. Malgré tout son courage, la Montpelliéraine, qui a pu sortir de "fauteuil roulant il y a cinq ans grâce à l’engagement des chercheurs", sait que le temps est compté. "Mon autonomie, que j'ai actuellement grâce à mes traitements, est précaire", indique-t-elle, avant de continuer : "Au-dessus de ma tête, j'ai un timer qui a un moment donné va s'arrêter et ce sera un peu plus difficile pour moi de réaliser ce genre de projet."

publié le 17 mars à 20h40, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux