Somme : cinq personnes de la même rue dans le même village ont contracté la maladie de Charcot

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En une douzaine années, cinq personnes habitant dans la même rue du village Saint-Vaast-en-Chaussée dans la Somme ont eu la maladie de Charcot, sans que personne ne puisse expliquer pourquoi. Des investigations sont en cours.
C’est la stupeur dans le village de Vaast-en-Chaussée dans la Somme. BFMTV révèle qu’en une douzaine d’années, cinq personnes habitant dans la même rue de ce village, qui se trouve près d’Amiens, ont eu la maladie de Charcot. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale indique que la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), est "une maladie dégénérative grave et handicapante". Les personnes qui en sont atteintes décèdent "dans les 3 à 5 ans qui suivent le diagnostic".
Le premier malade du village a été le mari de Françoise Gamain. Il est décédé en 2009 à 67 ans. Pour le deuxième malade, "on s'est dit que c'était une coïncidence", explique Françoise Garmain. Mais, "au bout de plusieurs cas, on a commencé à se dire que ça faisait beaucoup de coïncidences", ajoute-t-elle. Cinq malades, au total, de cette rue, sont morts des suites de la maladie de Charcot. Les Hospices civils de Lyon expliquent que de l’incidence annuelle de la maladie est de "2,7 nouveaux cas pour 100 000 habitants".
Des enquêtes sont en cours
Marc Vignolle, le maire du village, a contacté l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France qui a confirmé "un nombre élevé de cas de SLA dans cette commune", indique-t-elle. Des enquêtes sont en cours pour déterminer ce qui a pu arriver. Pendant ces investigations, il s’agit de vérifier "s'il existe effectivement un excès statistique de maladies dans la population observée" et s’il est possible, d’en déterminer la cause. Pour le moment, aucune cause n’a pu être identifiée dans le village. Pour François Pradat, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP) et co-président du conseil scientifique de l'ARSLA, la situation dans le village est "inhabituelle", mais "statistiquement possible". Il assure même : "J'ai trois patients qui souffrent de la SLA qui font partie du même club de vélo."
publié le 22 janvier à 06h50, Capucine Trollion, 6Medias