Attaque à Arras : un dixième individu placé en garde à vue, deux Biélorusses remis en liberté
© Lafargue Raphael/ABACA - L'émotion reste immense à Arras après l'attaque contre un professeur.
Près de 48 heures après l'attaque terroriste perpétrée dans l'enceinte d'un lycée d'Arras, une nouvelle personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête, rapporte BFMTV, dimanche 15 octobre.
Deux jours après l'attaque meurtrière qui a coûté la vie à Dominique Bernard, un enseignant de 57 ans du lycée Gambetta-Carnot à Arras, une nouvelle personne a été placée en garde à vue, rapporte BFMTV, dimanche 15 octobre. L'individu, en contact avec Mohammed Mogouchkov, l'auteur présumé de l'attaque, a été interpellé ce dimanche et serait dans la mouvance islamiste selon les informations de la chaîne d'information en continu. Neuf personnes restent également toujours auditionnées dans le cadre de l'enquête après que deux hommes d'origine biélorusse ont été libérés.
Des motivations à définir
Alors que Mohammed Mogouchkov est toujours entendu par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, les enquêteurs portent leur attention sur des échanges téléphoniques passés par l'assaillant via des messageries cryptées quelques jours avant son passage à l'acte. Ces derniers, échangés avec son père, son frère et l'un de ses amis concernaient, entre autres, la situation actuelle au Proche-Orient. Sur le plateau de TF1, samedi 14 octobre, Gérald Darmanin a expliqué qu'il existait "sans doute un lien", même si les motivations précises restent encore à définir. Pour le moment, Mohammed Mogouchkov reste silencieux lors des premières heures de sa garde à vue, précise Franceinfo.
Arrivé en France en 2008 avec plusieurs membres de sa famille, Mohammed Mogouchkov avait pu rester sur le territoire après le soutien d'associations qui se sont mobilisées contre leur expulsion. De plus, et alors qu'il n'avait que 10 ans lors de son arrivée en France, cet âge avait rendu impossible toute expulsion vers la Russie, son pays d'origine après le refus de sa demande d'asile formulée à sa majorité.
publié le 15 octobre à 20h13, Kévin Comby, 6Medias