Agriculteurs en colère

Manifestations des agriculteurs : "tolérance zéro" en cas de "blocage durable", prévient Bruno Retailleau

© Photo Jumeau Alexis/ABACA

Alors que les syndicats d'agriculteurs ont appelé à une mobilisation nationale ce lundi, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, invité de l'émission "Le Grand Jury" dimanche 17 novembre, a posé les limites à ne pas franchir.

Bruno Retailleau n'a pas caché avoir des "craintes". Invité de l'émission Le Grand Jury de RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, dimanche 17 novembre, le ministre de l'Intérieur s'est dit inquiet à la veille d'une mobilisation nationale des agriculteurs, à l'appel des syndicats de la profession.

L'objet de leur colère : le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine-Brésil-Paraguay-Uruguay-Bolivie), qui pourrait connaître une avancée lors du sommet du G20 qui commence au Brésil ce lundi.

"Il y a des limites"

Le ministre de l'Intérieur a indiqué avoir "engagé un dialogue" avec des responsables des organisations syndicales pendant la semaine, afin de discuter de la mobilisation. "Il y a des limites : pas d’atteinte aux biens, pas d’atteinte aux personnes, pas enkystement, pas de blocage durable. Sinon, ce sera tolérance zéro. S’il y a un enkystement, nous n’hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles", a-t-il assuré.

La mobilisation massive des agriculteurs, en début d'année partout en France, avait causé de nombreux dégâts matériels. Les préfectures avaient été visées, les agriculteurs n'hésitant pas à faire brûler de la paille et du matériel devant les bâtiments et même à projeter du purin sur les façades. De nombreux axes routiers avaient été longuement bloqués. Ce dimanche, des routes commencent déjà à être bloquées.

publié le 17 novembre à 15h18, Adèle Delaunay, 6Medias

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