France

Affaire Auradou-Jegou : les avocats de la plaignante dénoncent une violence morale et un "manque d’objectivité" de la part des juges

© Capture d'écran vidéo BFMTV

Les avocats de la femme argentine, victime présumée dans l’affaire Auradou-Jegou, ont demandé la récusation des deux magistrats en charge de l’enquête "pour violence morale et manque d’objectivité". Une requête qui a été rejetée par la justice argentine, mardi 3 septembre.

En plus d’accepter qu’Oscar Jegou et Hugo Auradou rentrent en France avant l’audience décisive du jeudi 5 septembre sur la demande de non-lieu, la justice argentine a aussi refusé, mardi 3 septembre, la demande par les avocats de la plaignante de récuser les deux procureurs en charge de l’enquête. Elle a jugé cette requête "infondée", rapporte BFMTV.

Dans un document de 20 pages, les avocats de la victime présumée demandaient la récusation des deux magistrats "pour violence morale et manque d’objectivité". "Notre demande a un caractère d'extrême urgence vu le péril imminent, et nous souhaitons également que les deux accusés soient maintenus à domicile en Argentine selon les conditions actuelles", pouvait-on notamment lire dans le document. Les deux joueurs ont été autorisés, mardi, à quitter le territoire argentin et à rentrer en France.

Une médecin légiste qu’ils jugent trop jeune

Les avocats de la partie civile estimaient que les deux juges menaient une enquête "partiale et à charge contre la victime" avec, selon eux, des conversations tronquées entre la plaignante et deux de ses amies après les faits ou encore en s’appuyant sur l’examen médical réalisé le 8 juillet dernier par une médecin légiste qu’ils jugent très jeune dans la profession. "Cette médecin dit elle-même dans son rapport être légiste depuis le mois de mai dernier, et son rapport comporte des contradictions et des lacunes sur l'analyse des coups et des blessures sur le corps de notre cliente", ont-ils expliqué.

L’audience de jeudi sera décisive avec la décision sur la demande de non-lieu formulée par les avocats des deux rugbymen. Des experts psychiatres qui ont pu rencontrer la plaignante seront également cités à la barre.

publié le 4 septembre à 07h03, Lilian Moy, 6Medias

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