Faits divers

Affaire Jegou-Auradou : une nouvelle preuve apportée par la plaignante pour relancer l’enquête ?

© Capture d'écran BFM TV

Alors qu’une audience de non-lieu est prévue le 18 octobre prochain dans le cadre de l’affaire Auradou-Jegou, les deux rugbymen de l’équipe de France de rugby arrêtés en Argentine, les avocats de la plaignante ont apporté une nouvelle preuve.

Nouvel élément dans l’affaire Hugo Auradou-Oscar Jegou. Selon Le Parisien, les avocats de la femme qui accuse les deux joueurs du XV de France de viol avec violence en réunion ont versé au dossier un certificat médical daté du 3 octobre. Le document stipule que la plaignante ne souffre pas de la maladie de Willebrand, qui entrave la coagulation du sang. Les conseils présentent cette pièce comme "une preuve de grande valeur" dans un document de quatorze pages présenté au ministère public de Mendoza. Selon les avocats de l’accusation, "le procureur et ses supérieurs justifient les quinze lésions" constatées sur le corps de leur cliente le jour de son dépôt de plainte par cette maladie.

Les avocats des deux joueurs avaient articulé une partie de leur défense sur le fait que les marques retrouvées sur le corps de la plaignante après les faits présumés pouvaient être liées à la maladie de Willebrand. Diagnostiquée pendant sa grossesse, il y a douze ans, la plaignante avait déclaré souffrir du grade 1 (le plus léger). Un nouveau document versé au dossier un peu plus d’une semaine avant l’audience de non-lieu, programmée le 18 octobre. Selon les conseils, le parquet "a souffert d’une sorte d’escroquerie procédurale de la part de la défense, qui, (…) à travers une quantité innombrable de déclarations publiques, a soutenu que la plaignante souffrait actuellement d’une maladie, sans examen médical pour le démontrer".

Une "maltraitance significative"

Les deux avocats de la victime présumée s’opposent au non-lieu requis par le ministère public et demandent également de nouvelles expertises psychologiques et psychiatriques de leur cliente cible d’une "maltraitance significative" lors des examens, selon eux. Hugo Auradou et Oscar Jegou sont accusés par la victime présumée de l’avoir violée le 7 juillet dernier dans leur hôtel de Mendoza. Ils avaient été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, puis transférés à Mendoza où ils ont été détenus puis placés en résidence surveillée. Libérés le 12 août, ils ont été autorisés à rentrer en France début septembre. Les deux joueurs sont toujours mis en examen pour viol aggravé.

publié le 10 octobre à 18h50, Léopold Vernier, 6médias

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