France

11-Novembre : un monument aux morts tagué dans la Creuse

Le monument aux morts de Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse, a été tagué avec "Palestine libre". Une enquête a été ouverte et les commémorations du 11-Novembre ont tout de même eu lieu malgré l’indignation des habitants.

Les agents municipaux de Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse, ont découvert ce 11 novembre vers 8 heures du matin le monument aux morts de la commune tagué. Sur l’édifice qui fête ses 100 ans cette année, on peut lire "Palestine Libre", comme le rapporte France 3 Limousin. Le drapeau palestinien a également été peint sur une des façades du monument. De premières constatations scientifiques ont été effectuées vers 10 heures, soit une heure avant le début des commémorations.

Une enquête a été ouverte et les commémorations du 11-Novembre ont pu avoir lieu, malgré le monument tagué. Les habitants n’ont, cependant, pas caché leur indignation. "Je suis écœurée... Bien que je comprenne ce qu'il se passe sur Gaza. On appelle, nous aussi, à la fin des combats. Ce qui se passe là-bas est dramatique mais... Est-ce qu'on a le droit de s'approprier ce monument ? Je ne sais pas quoi dire", a ainsi confié Murielle Dallier, secrétaire du comité de la Creuse du mouvement de la paix. "Je trouve que c'est plutôt mal venu. Il y avait moyen de faire ça sur la route, ou d'avoir des banderoles à côté, mais ils pouvaient respecter le monument. Ce monument représente trop de choses pour mériter ça", ont déclaré des passants.

C’est la deuxième dégradation en moins de six mois

Sur X, la préfecture de la Creuse a posté un message sans équivoque ce 11 novembre : "La préfète de la Creuse condamne avec force la nouvelle dégradation du monument aux morts de Gentioux-Pigerolles cette nuit. Cet acte odieux et stupide, commis le jour où nous rendons hommage à tous nos morts pour la France, est une insulte à nos valeurs républicaines." C’est la deuxième fois en moins de six mois que le monument est tagué. En juillet dernier, pendant les émeutes après la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle policier, son prénom et celui de trois autres victimes dans une intervention policière, Adama, Zyed, Bouna, avaient été inscrits sur le monument. Elles avaient été effacées avant l’arrivée du Tour de France.

publié le 11 novembre à 21h05, Capucine Trollion, 6Medias

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