11-Novembre : comment cette association lutte contre le trafic de plaques funéraires des Poilus
© ANDBZ/ABACA - Le recel de plaques funéraires est puni de cinq ans de prison et de 375.000 d'amendes.
L'association Souvenir français lutte contre le trafic de la mémoire grâce à plusieurs centaines de bénévoles, selon BFMTV. Elle traque les annonces de revente de plaques commémoratives des soldats de la Première Guerre.
Lutter contre le trafic de plaques commémoratives. C'est le combat que mène l'association Souvenir français. Selon BFMTV, plusieurs centaines de bénévoles donnent de leur temps pour traquer en ligne les annonces de revente de ces plaques, volées à même les tombes des Poilus, ou pour vérifier dans les cimetières communaux que les tombes portant la mention "Mort pour la France" ne soient pas pillées.
"La seule arme que j’ai, c'est d’embêter le vendeur, c’est médiatiser, prévenir la justice. On contacte aussi des sites", raconte Jean-Pierre Mennessier, en charge de la veille mémorielle en ligne pour l'association. Les annonces de revente de ces plaques se multiplient sur internet, pour parfois plusieurs centaines d'euros. Les bénévoles qui se rendent dans les cimetières ont, eux, la possibilité de prévenir les forces de l'ordre. Selon nos confrères, l'affaire se résout généralement par la récupération de la plaque par l'association, qui la remet ensuite à la famille ou à la municipalité.
"Rajouter de l'émotion à l'Histoire"
"Restituer une plaque, c’est rajouter de l’émotion à l’Histoire. Les plaques apportent une émotion que n’apporte pas le livre d’histoire", confie Serge Barcellini, président de Souvenir français. "Nous estimons qu’il faut redonner cette émotion, conserver cette émotion, pour partager la connaissance de 14-18", insiste-t-il. C'est aussi un moyen de faire perdurer la mémoire de ces combattants, alors que le dernier Poilu, Laza Ponticelli, est mort en 2008, à 110 ans.
Le recel de plaques funéraires est puni de cinq ans de prison et de 375.000 d'amendes.
publié le 11 novembre à 10h41, Martin Pereira, 6Medias