"Rassurez-vous" : la compagnie ferroviaire Trenitalia chambre Anne Hidalgo dans une campagne promotionnelle
© Benard/ANDBZ/ABACA
Sur le périphérique parisien, la compagnie italienne a dévoilé de grandes affiches publicitaires promouvant le déploiement de ses TGV entre Lyon et la capitale. Leur slogan : "Rassurez-vous, on ne va pas passer à 50 km/h", en référence à la mesure d'Anne Hidalgo visant à limiter la vitesse du "périph'", a repéré Le Figaro.
Trenitalia ne manque pas d'imagination pour vanter les mérites de son offre ferroviaire entre Paris et Lyon. Et si elle s'attire déjà les foudres de la SNCF, qu'elle concurrence directement sur cet axe très emprunté, la compagnie italienne risque aussi de se mettre à dos la mairie de Paris puisque sa nouvelle campagne promotionnelle vise très directement la maire socialiste de la ville.
En effet, la compagnie qui a choisi de cibler les automobilistes franciliens avec son affichage sur le périphérique, a opté pour un slogan moqueur : "Rassurez-vous, on ne va pas passer à 50 km/h", en référence à la récente décision d'Anne Hidalgo de limiter la vitesse du périphérique à 50 km/h afin de réduire la pollution environnementale et sonore, rapporte Le Figaro, mercredi 16 octobre.
"Une touche d'humour"
Cette mesure de la majorité municipale parisienne, appliquée depuis le 10 octobre, ne fait pas l'unanimité parmi les 1,2 million d'automobilistes empruntant les 39 kilomètres du périphérique pour se rendre sur leur lieu de travail - et en revenir. Avec ses TGV circulant à 300 km/h entre Paris et Lyon, Trenitalia capitalise ainsi sur l'agacement de beaucoup de Franciliens pour, peut-être, séduire les plus pressés d'entre eux.
La compagnie assume en tout cas "une accroche audacieuse" et "une touche d'humour" : "Cette initiative vise à apporter un peu de légèreté à une situation qui agace de nombreux conducteurs tout en soulignant la vitesse à 300 km/h de ses trajets entre Paris et Lyon", explique Trenitalia, citée par Le Figaro. L'entreprise, implantée en France depuis 2011, y a lancé ses propres TGV fin 2021. Pour l'heure, la compagnie affiche des chiffres plutôt négatifs, avec une perte de 34,5 millions d'euros en 2022 pour sa première année d'exploitation complète sur le sol français.
publié le 18 octobre à 16h37, Sabrina Guintini, 6Médias