Faits divers

Nantes : une vingtaine de véhicules incendiés après une nuit de violences

La nuit a été longue dans le quartier nord de Nantes. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, une vingtaine de véhicules sont partis en fumée dans des violences urbaines qui ont animé le quartier. La raison ? L'arrestation de quatre individus suspectés d'avoir agressé une personne dans la rue.

La nuit a été longue. Le quartier nord de Nantes s'est embrasé dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre après une opération de police menée dans la soirée, rapporte France Bleu. Un homme, identifié comme l'un des agresseurs d'une victime en pleine rue a été arrêté aux alentours de 20 heures par les policiers qui ont essuyé des projectiles, avant que trois autres complices soient appréhendés un peu plus tard. Ce n'est qu'une fois la nuit tombée, que le quartier s'est embrassé en représailles à cette arrestation.

Une vingtaine de véhicules incendiés

Ce sont des scènes de désolation qu'ont constatées les riverains du quartier au petit matin. Les carcasses d'une vingtaine de véhicules incendiés durant la nuit, portent encore les stigmates de la violence. "Ça a commencé vers 2 heures environ", explique un homme originaire d'Angers en visite chez sa sœur. "J'ai entendu des pneus éclater. Il y avait aussi des pétards et des mortiers d'artifices", continue celui qui a craint toute la nuit pour sa voiture, épargnée après avoir été "mise loin, exprès". Le bus de la Région Aleop, situé juste à côté, n'a pas connu le même sort. Tout comme deux mini-pelles, un utilitaire et une vingtaine de voitures, il est parti en fumée durant la nuit.

Barre de fer à la main toute la nuit, un riverain du quartier avoue avoir protégé son camping-car de toute destruction, expliquant : "J'ai fait ce que j'avais à faire. Il y avait des animaux ." Et de poursuivre : "La police a surtout sécurisé les interventions des pompiers." Du côté de la municipalité, la colère n'est pas retombée face à ces destructions. L'adjoint à la sécurité de la ville de Nantes, Pascal Bolo pointe ainsi du doigt "cette petite bande de Nantes Nord, dealers ou pas, qui s'affranchit de toutes les règles et pourrit le quotidien des habitants".

publié le 10 septembre à 18h05, Kévin Comby, 6Medias

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