Meurtre de Célya : une deuxième victime depuis le lancement du dispositif "Alerte enlèvement"
© Capture d'écran Le Point
La petite Célya, retrouvée sans vie quelques heures après le signalement de sa disparition, vendredi 12 juillet, est la deuxième victime depuis la création du plan "Alerte enlèvement", lancé en 2006, rapporte BFMTV.
Cette fois, le drame n’a malheureusement pas pu être évité. Célya, 6 ans, dont l’enlèvement par son beau-père a été signalé dans la soirée du vendredi 12 juillet à Saint-Martin-de-l'If, en Seine-Maritime, a été retrouvée quelques heures plus tard, sans vie. Il s’agit de la deuxième victime recensée depuis le lancement du plan "Alerte enlèvement" en 2006, indique BFMTV.
Le premier "échec" du dispositif remonte au 9 février 2020, lorsque Vanille, 1 an, avait été retrouvée morte dans une benne à ordures après avoir été enlevée par sa mère à Angers. Cependant, dans le cas du bébé, le ministère de la Justice précise que "l’enquête a démontré que la petite fille avait été tuée bien avant le déclenchement du plan", soulignant qu’"il n’aurait donc pas pu éviter cette issue tragique".
Un "véritable acte d’enquête"
Selon le ministère de la Justice, l’alerte enlèvement déclenchée pour la petite Célya est la 31ème lancée depuis 2006. Sur le site du ministère, il est expliqué que ce dispositif est inspiré de celui existant aux États-Unis depuis 1996, "Amber Alert", et d’un autre en vigueur au Canada depuis 2003. "Véritable acte d’enquête, le plan Alerte enlèvement vise à envoyer de façon massive à la population un message en cas d’enlèvement d’enfant. Son déclenchement permet la diffusion rapide, sur l’ensemble du territoire national, d’informations précises dans le but de retrouver l’enfant le plus rapidement possible", est-il précisé.
Pour être déclenché par le procureur de la République du territoire concerné, le plan "Alerte enlèvement" doit répondre à quatre critères : il doit s’agir d’un enlèvement avéré et pas d’une disparition, la victime doit être mineure, sa vie ou son intégrité physique doivent être en danger et il faut que "le procureur dispose d’informations dont la diffusion peut permettre la localisation de l’enfant et/ou de son ravisseur". Après son lancement, il est relayé par les médias ainsi que d’autres partenaires, et diffusé à la télévision, à la radio, sur les autoroutes, les lieux publics ou encore les réseaux sociaux, toutes les 15 minutes pendant les trois premières heures au moins.
publié le 13 juillet à 20h10, Théo Rampazzo, 6Medias