Grenoble : deux militants du suicide assisté soupçonnés d’avoir voulu aider une femme à mourir
© Pixabay - La nonagénaire a été examinée et autorisée à rester chez elle, sous la surveillance de son fils. (image d'illustration)
Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble pour deux octogénaires soupçonnés d’avoir tenté d’aider une femme de 91 ans à se suicider, rapporte Le Parisien.
Un homme et une femme de 81 ans ont été placés en garde à vue à Grenoble, rapporte Le Parisien, ce jeudi 15 août. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni à une femme de 91 ans des médicaments pour l’aider à mettre fin à ses jours. Des produits qu’elle n’aurait pas supportés et qu’elle a fini par vomir. L’alerte a été donnée par son fils, mercredi, en début de soirée. Celui-ci a contacté la police après être tombé nez à nez avec les deux suspects, au domicile de sa mère.
“Les policiers ont été contactés par le fils d’une personne âgée de 91 ans, signalant qu’un couple présent dans le logement avait voulu tuer sa mère”, a précisé le procureur de Grenoble, Éric Vaillant. Une enquête a ainsi été ouverte par le parquet de Grenoble pour “exercice illégal de la profession de pharmacien” et “propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d’aide au suicide”.
Les jours de la nonagénaire ne sont pas en danger. Elle a été examinée par des médecins avant d’être autorisée à rester chez elle, sous la surveillance de son fils, précisé le Dauphiné Libéré.
Militants pour l’euthanasie
Les deux octogénaires interpellés sont des militants de l’association “Ultime Liberté” qui milite “pour la liberté de choisir le moment, le lieu et les modalités de sa mort”, c’est-à-dire pour la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire. Ils risquent une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Pour rappel, un projet de loi sur la fin de vie, ouvrant la voie à une assistance au suicide, était débattu à l’Assemblée nationale avant sa dissolution.
publié le 16 août à 08h38, Emma Allamand, 6Medias