Disparition de Lina : le principal suspect aurait tenté de séquestrer une autre femme après l'adolescente
© Capture d'écran - Logement de Samuel G.
L'enquête s'accélère, et les opérations de fouilles ont été relancées, mais le corps de Lina, disparue le 23 septembre 2023, reste introuvable. Selon les informations de France 3 régions, le principal suspect aurait tenté de séquestrer une autre femme en juin 2024, avant de se suicider dans son appartement.
Âgé de 43 ans, Samuel G. habitait à Besançon, dans le quartier excentré de Prés-de-Vaux. Au dernier étage de la maison séparée en plusieurs appartements où celui-ci vivait, un scellé déposé sur la porte blindée du logement indique : "nature de l'infraction : enlèvement, séquestration". C'est dans ce même logement que le principal suspect dans l'affaire Lina s'est donné la mort, le 10 juillet dernier. Selon BFMTV, les recherches en vue de retrouver le corps de la jeune fille ont repris dans la forêt d'Anould, située dans les Vosges.
"Ça faisait quatre, cinq, jours qu'elle était séquestrée au-dessus"
Un mois après s'être suicidé et presque un an après la disparition de Lina, le principal suspect avait tenté d'enlever une femme. Un voisin retraité, qui se souvient très bien de l'événement qui avait chamboulé le calme du quartier, raconte : "c'était en juin, les policiers sont venus le chercher", témoigne-t-il avant de reprendre plus loin : "il avait séquestré une dame ! Ça faisait quatre, cinq, jours qu'elle était séquestrée au-dessus, et elle a réussi à se sauver et à demander de l'aide à un artisan qui travaillait en bas."
Samuel G. avait ensuite été placé en garde à vue et avait finalement retrouvé son appartement deux jours plus tard. Classée sans suite, l'enquête n'a pas pu aboutir, faute d'éléments matériels. Plus étrange encore, le suspect devait également comparaître au tribunal correctionnel de Besançon pour avoir agressé une vieille dame et braqué une supérette en août 2023. Il avait menacé de "planter" la caissière avec un couteau.
Un suspect dangereux
À la même période, un mois avant son suicide, Samuel G. avait été diagnostiqué par un expert psychiatrique comme étant sujet à des troubles de personnalité de type "état limite". Une lettre, qu'il a laissée à ses deux fils confirme son état. "J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. Je souffre trop, c’est mieux ainsi", écrit-il dans sa lettre d'adieu citée par BFMTV.
Il avait d'ailleurs lui même témoigné auprès de l'expert psychiatrique avoir "disjoncté" à partir de 2023, lorsqu'il avait cessé de travailler. En témoigne les deux vols commis à partir d'août de la même année, alors qu'il n'avait aucuns antécédents judiciaires. L'expert psychiatrique avait également noté chez lui une consommation importante d'alcool, de cannabis et de cocaïne. Ce même professionnel avait fait état de la "dangerosité" du suspect.
publié le 1 août à 14h17, Gabriel Gadré, 6Médias