Ain : une enquête ouverte après plusieurs signalements de violence sur des enfants de maternelle
© Utrecht Robin/ABACA/Photo d'illustration
Le parquet de Bourg-en-Bresse a ouvert une enquête après des signalements de violence sur des enfants de maternelle dans la commune de Gex dans l’Ain.
Une école maternelle de Gex dans l’Ain fait l’objet d’une enquête pour violences sur mineurs, révèle Le Dauphiné Libéré. Le parquet de Bourg-en-Bresse a ouvert l’enquête jeudi 22 février après des signalements de violences par des parents d'élèves de petite section de maternelle. Ces derniers surnomment l’établissement "l’école de l’enfer" et ont décidé de témoigner "pour faire éclater la vérité". Ils soupçonnent une enseignante de violenter les élèves.
Dans une vidéo qu’a pu se procurer BFMTV, une fillette confie : "J'avais du sang, j'avais pleuré" et explique avoir peur de retourner à l’école à cause de l’enseignante car "elle me tape". Une mère de famille confie que son fils est revenu au domicile "au fur et à mesure des semaines" avec des morsures et des bleus. "Un jour, mon mari a récupéré notre fils, il avait été changé et dans le sac, le pull était imbibé de sang", confie la mère de famille qui a souhaité garder l'anonymat auprès du Dauphiné Libéré. L’enseignante aurait répondu à la mère qu’elle n'était pas au courant de "tout ce qu’il se passe" dans sa classe. Deux autres parents d’élèves affirment que leur fille "a reçu des coups, au ventre et au visage".
L’académie de Lyon avait lancé une enquête interne
L’école du Gex dépend de l’académie de Lyon. Cette dernière a déclaré à BFMTV que "des tensions entre la directrice de l'école, les personnels municipaux et les parents d'élèves" lui ont été rapportés. Un inspecteur a donc agi "pour apaiser la situation", mais "aucun fait de violence" n’a été signalé. "Cependant, au regard des faits nouveaux mentionnés, une enquête interne a été diligentée", ajoute l’académie. Patrice Dunand, le maire de Gex, a confié de son côté à BFMTV avoir été prévenu "des signalements depuis le mois de novembre". Il ajoute avoir saisi "madame la procureure de la République dès le 30 novembre".
publié le 27 février à 21h37, Capucine Trollion, 6Medias