Environnement

Caraïbes : les experts alertent sur une potentielle saison "record" des cyclones avec l'arrivée de la Niña

Entre début juin et fin novembre, la saison des cyclones devrait battre son plein dans l'océan Atlantique et les Caraïbes, où se situent plusieurs régions françaises d'Outre-mer, sont menacées, rapporte TF1info, mardi 28 mai.

Ce sont des prévisions alarmantes qui ne vont pas rassurer de nombreux Français d'Outre-mer. Comme le rapporte TF1info, le centre de prédiction de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) estime que la saison 2024 des cyclones, qui s'étend du samedi 1er juin au samedi 30 novembre, devrait être largement au-dessus des normes dans l'Atlantique et notamment dans toute la zone des Caraïbes, où se trouvent les régions françaises de la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Pierre, Saint-Barthélemy ou encore Saint-Pierre-et-Miquelon.

Selon les experts, entre 17 et 25 tempêtes tropicales importantes pourraient survenir durant cette période, contre 17 lors d'une saison moyenne. Parmi elles, entre huit et treize pourraient se transformer en cyclone, contre sept en temps normal et entre quatre et sept en cyclone majeur, contre trois d'ordinaire. La NOAA explique que ces prédictions sont fiables à 70%.

Plusieurs facteurs expliquent cette hausse de cyclones

La hausse de ces conditions météorologiques dantesques s'expliquerait par plusieurs points. En premier lieu, le phénomène météorologique "La Niña", qui devrait succéder à son pendant inverse "El Niño" dans l’océan Pacifique, va engendrer une hausse de l'activité cyclonique dans la région en raison d'une baisse exceptionnelle des températures de surface dans l'Atlantique. Mais le réchauffement climatique, qui s'est accentué ces dernières années et qui amplifie la hausse du niveau des mers à travers le globe et aggrave le phénomène de submersion marine, est également un facteur important pour expliquer l'augmentation du nombre de cyclones dans l'Atlantique.

"Nous devons être particulièrement vigilants cette année en raison de la chaleur océanique presque record dans la région où se forment les ouragans de l'Atlantique et du passage à des conditions La Niña, qui, ensemble, créent les conditions d'une formulation accrue des tempêtes", résume Ko Barrett, secrétaire général adjoint de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

publié le 28 mai à 17h31, Quentin Marchal, 6Medias

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