Environnement

Climat : que signifie l’arrivée du phénomène La Niña pour cet été 2024 ?

© ANDBZ/ABACA/Photo d'illustration

Lundi 3 juin, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a expliqué que le phénomène La Niña se manifesterait au cours de juin-août 2024. Il est synonyme de températures plus fraîches et du refroidissement des océans.

Quel été devrions-nous avoir ? Si le soleil manque à l’appel depuis plusieurs jours sur une bonne partie de la France, la situation ne risque pas de s’améliorer pour la saison estivale. Avec le changement climatique, le phénomène météorologique La Niña se produira bientôt. C’est le constat de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié lundi 3 juin.

L’OMM explique d’abord qu’El Niño 2023-2024, "qui a contribué à alimenter une hausse des températures mondiales et des conditions météorologiques extrêmes dans le monde", touche à sa fin. Il va céder la place à La Niña, qui apparaîtra entre juin et août 2024. Dans le détail, il y a 60 % de chances que La Niña se produise sur les mois de juillet à septembre et 70 % de chances d’août à novembre. "Le risque d'une réapparition d'El Niño est négligeable pendant cette période", précise l’OMM.

Selon Météo-France, El Niño et La Niña "sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations".

Températures plus humides et refroidissement de l’océan

Des records de chaleur ont été enregistrés pendant El Niño. Ce ne sera pas le cas avec La Niña, qui se traduit par "le refroidissement à grande échelle des températures de surface de l’eau dans l’océan Pacifique équatorial central et oriental", indique l’OMM. Mais, à cause du réchauffement climatique, ce refroidissement pourrait être faible puisque les températures mondiales ont augmenté de 1,2 °C en moyenne par rapport à celles observées à la fin du XIXe siècle. La Niña est également associée à des pluies, de la pression atmosphérique et des vents. Plus encore, la NOAA (l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique), a déjà annoncé une saison 2024 des ouragans "extraordinaire", dans l’Atlantique Nord. Elle devrait démarrer début juin avec quatre à sept ouragans de catégorie 3, voire plus, selon la NOAA, rapporte BFMTV. "La fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car notre planète continuera à se réchauffer en raison des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur", analyse aussi Ko Barrett, secrétaire générale adjointe de l'OMM, dans le communiqué.

publié le 3 juin à 15h44, Capucine Trollion, 6Medias

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