Environnement

Environnement : emballages en fibres végétales, la bonne idée ?

© Torsten Holtz/DPA/ABACA - Boîtes à pizza

Depuis l'interdiction des produits en plastique à usage unique, les fast-foods se sont tournés vers des alternatives plus écologiques comme le carton, le kraft ou encore le papier. Cependant, ces emballages font face à des déviances.

Carton, papier, kraft… Pour suppléer l’arrêt du plastique, les fast-food commandent des emballages en fibres végétales censés être plus responsables écologiquement et moins nocifs pour la santé. Mais, dans une étude publiée mardi 7 janvier et relayée par Le Figaro, l’association de consommateurs CLCV révèle que les emballages courants commandés par les chaînes de restauration contiennent des produits dangereux et ne sont pas durables.

Pour parvenir à cette conclusion, l’association s’est penchée sur cinq emballages : barquette en pulpe de canne à sucre, boîte à pizza en carton ondulé, pots à soupe en carton kraft et emballage pour burger en papier kraft brun. Et même si les tests menés par l'association “ne témoignent pas d'une infraction sanitaire en l'état de la réglementation”, elle a découvert que la boîte à pizza contient du bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France depuis 2015 qui pourrait être lié à l’usage de carton recyclé.

Des promesses exagérées

Mais ce n’est pas tout. Des traces de composés perfluorés PFAS ont été retrouvées dans la barquette en pulpe de canne à sucre. Souvent utilisés pour leur imperméabilité à toute épreuve, ces polluants “éternels” sont pourtant peu dégradables et doivent être revêtus de plastique pour conserver leur étanchéité. Au final, la CLCV dénonce “des promesses exagérées” pour se plier aux règles de la recyclabilité et appelle à ne pas confondre “compostables” et “biodégradables”.

L’association demande plus de transparence et de cohésion entre industriels et professionnels ainsi qu’entre les réglementations européennes et celles des matériaux utilisés. “Le remplacement des emballages jetables en plastique par d'autres à base de fibres végétales ne semble pas tenir ses promesses en termes de sécurité et de durabilité”, résume la CLCV qui estime que le déchet et les emballages réutilisables sont les seules issues.

publié le 7 janvier à 10h35, Sébastien Salpietro, 6Medias

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