Le célèbre écrivain libanais Elias Khoury est décédé à 76 ans
© Abd Rabbo Ammar/ABACA - Elias Khoury à Paris, en 2011.
Auteur de "La porte du Soleil", Elias Khoury s'est éteint à l'âge de 76 ans à Beyrouth, après avoir longuement lutté contre la maladie. Il était notamment engagé pour la défense des Palestiniens.
Dimanche 15 septembre, des proches de la famille d'Elias Khoury ont annoncé son décès. Le romancier libanais, auteur d'une dizaine de romans traduits dans une douzaine de langues (parmi lesquelles le français), a succombé à la maladie à 76 ans dans sa chambre d'hôpital à Beyrouth (Liban). Il y était soigné depuis plusieurs mois.
L'écrivain né en 1948 était connu pour être un fervent défenseur de la cause palestinienne. Son roman La porte du Soleil (Actes sud, 2002) revient sur les événements de la Nakba en 1948, qui ont provoqué le départ forcé des Palestiniens après la création d'Israël. L'ouvrage avait été adapté au cinéma par le réalisateur égyptien Yousri Nasrallah. Entre 1975 et 1979, Elias Khoury était également à la tête du magazine Les affaires palestiniennes, qui comptait dans ses contributeurs le célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich. Il a aussi dirigé la rubrique culturelle du quotidien libanais Al-Safir et le supplément culturel du quotidien libanais An-Nahar.
Une œuvre marquée par le sort des Palestiniens et la guerre civile au Liban
Marqué par la guerre civile libanaise pendant laquelle il a temporairement perdu la vue, Elias Khoury l'a beaucoup abordée dans son œuvre, et notamment dans sa trilogie Les enfants du ghetto (Actes Sud/L'Orient des livres, 2018) ou encore dans son roman Yalo (Actes sud, 2004). Il a également été enseignant à l'université Columbia à New York, à l'université américaine de Beyrouth, à l'université libanaise et à l'université de New York. Malgré la maladie, le romancier n'a jamais cessé d'écrire. "Gaza et la Palestine sont pilonnées de façon sauvage depuis près d'un an et résistent (…) c'est un modèle qui m'apprend chaque jour à aimer la vie", écrivait-il en juillet dernier, dans un article titré Une année de souffrance.
publié le 15 septembre à 18h39, Floréane Marinier, 6Medias