Politique

"Un budget de camouflage" : Éric Ciotti le dézingue budget 2024 du gouvernement

© Lafargue Raphael/ABACA

Alors que le budget 2024 fait des émules, Éric Ciotti n'est pas tendre lui non plus avec le gouvernement. Dénonçant "un budget de camouflage", le président des Républicain s'apprête avec son parti à proposer un contre-budget.

Le budget 2024 présenté par le gouvernement n'en finit pas de faire grincer des dents, tant à gauche qu'à droite de l'échiquier politique. Pour preuve, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre était débattue la 18e motion de censure déposée contre le gouvernement Borne. Avec seulement 193 voix pour, celle-ci a une nouvelle fois était rejetée. Interrogé, samedi 30 septembre par nos confrères du Parisien, Éric Ciotti, le président des Républicains, en a profité pour étriller ce nouveau budget du gouvernement, parlant "d'un budget de camouflage". Le chef de file LR l'assure : "La France devient le mauvais élève de l'Europe en matière de finances publiques". C'est pourquoi, son parti déposera dans les prochains jours un contre-budget "qui renseignera précisément les efforts à mener".

Plusieurs pistes sur la table

Pour parvenir à faire des économies, là où le gouvernement espère en faire 16 milliards, le député des Alpes-Maritimes propose d'aller encore plus loin en ce qui concerne le chômage, et notamment son indemnisation pour le rendre moins "attractif". Éric Ciotti estime en effet qu'il faut "revaloriser le travail par rapport à l'inactivité" alors même qu'aujourd'hui en France, cinq millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi quand dans le même temps, des secteurs sont sous tension faute de personnel. Une mesure qui représenterait ainsi un gain de plusieurs milliards d'euros.

Éric Ciotti évoque aussi le souhait de son parti de réformer l'État. Alors que le gouvernement compte créer 8 300 emplois de fonctionnaires, l'élu propose de "s'attaquer aux agences inutiles, aux normes délirantes, aux structures territoriales redondantes et l'excès de paperasse". Et de préciser : "L'éducation et la santé sont deux pôles prioritaires. Il est hors de question d'y toucher."

Enfin, et alors que le pouvoir d'achat des Français est lourdement affecté depuis plusieurs mois, le député propose de s'attaquer au prix des carburants avec une "baisse des taxes autour de 15 centimes à la pompe". "Il est délirant que, lorsqu'un Français paye son carburant 2 euros à la pompe, 1,05 euro aille dans les poches de l'État sous forme de TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques)", a-t-il remarqué.

publié le 30 septembre à 21h15, Kévin Comby, 6Medias

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