Politique

Narcotrafic : Gérald Darmanin annonce vouloir isoler les "100 plus grands narcotrafiquants écroués"

© Berzane Nasser/ABACA

Le nouveau ministre de la Justice, Gérald Darmanin, veut s’attaquer au trafic de drogue. Il a annoncé qu’il avait demandé la liste des 100 plus grands narcotrafiquants écroués en France afin de les placer à l’isolement, "comme on le fait pour les terroristes".

À peine nommé, Gérald Darmanin veut s’attaquer au narcotrafic. Le nouveau ministre de la Justice a annoncé, dans un entretien accordé au Parisien, samedi 28 décembre, vouloir "nettoyer les prisons". "J’ai demandé à l’administration pénitentiaire de me faire la liste des 100 plus grands narcotrafiquants écroués, ceux susceptibles d’avoir des contacts avec l’extérieur pour poursuivre leurs activités criminelles, et nous les mettrons à l’isolement, comme on le fait pour les terroristes. Ce sera une sorte de most wanted des trafiquants de drogue en prison", a expliqué l'ancien ministre de l’Intérieur.

Gérald Darmanin a ajouté qu’il ne s’agira pas d’un isolement "classique" mais d’un isolement "inspiré du modèle appliqué aux plus grands terroristes que nous avons arrêtés". "Tout comme les détenus radicalisés, nous allons identifier les plus dangereux et les isoler", a annoncé l’élu du Nord.

Travailler "main dans la main" avec Bruno Retailleau

Plus généralement, il veut s’attaquer à "trois murs" qui sont "très inquiétants" pour la nation. Il s’agit de la criminalité organisée et du narcobanditisme dans un premier temps, de la surpopulation carcérale dans un second temps et enfin, des délais d’audiencement. "Je suis là pour casser ces murs", a lancé le garde des Sceaux. Il a toutefois alerté sur le manque de personnel. "Cette année, il faut que nous recrutions 1 600 personnels de justice supplémentaires. Il faut que cette trajectoire soit maintenue, notamment pour allouer des moyens à la lutte contre la criminalité organisée".

Quant à sa relation avec Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, l’élu du Nord s’est montré confiant. "Les Français veulent qu’on travaille main dans la main. Ils ont raison. Nous faisons, Bruno et moi, de la politique pour les Français. Ce ne sera pas un duel, mais un duo".

publié le 28 décembre à 21h59, LIlian Moy, 6Medias

Liens commerciaux