Retraites : après le chaos à l’Assemblée, les Français agacés par leurs députés
Lundi 20 février, Les Échos ont publié un sondage en lien avec l’examen houleux de la réforme des retraites par les députés. Si l’attitude d’une majorité de la classe politique est jugée "dangereuse" par les Français, celle des syndicats est majoritairement considérée comme "responsable".
Passes d’armes, accusations véhémentes et noms d’oiseaux. Depuis quelques semaines, l’Assemblée nationale est en ébullition. Un climat particulièrement tendu, né après la présentation du nouveau projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne. Deux principaux camps s’affrontent depuis lors, la majorité et la Nupes, chez qui les députés de la France Insoumise ont été parmi les plus tumultueux. Mais alors que tout ce petit monde s’invectivait à longueur de journée dans l’hémicycle, "]Les Échos ont tenté de savoir ce qu’en pensaient les Français. Et leur constat est sévère. Ainsi, selon un sondage commandé à OpinionWay et réalisé sur 1000 personnes les 15 et 16 février, 66% considèrent que l’attitude du gouvernement et de LFI est… "dangereuse".
Seul 26% des Français soutient toujours la réforme
À contrario, ils sont majoritaires à juger "responsable" l’attitude des syndicats de salariés qui mènent la fronde contre cette réforme. Parmi les autres partis, seul le Rassemblement national conserve une image équilibrée, puisque jugé "responsable" par 44% des personnes interrogées. Concernant la réforme en elle-même, 42% des sondés considèrent qu’elle n’est pas en mesure de sauver le système de retraite français. 52% trouvent cette réforme injuste et 48% ne la trouvent absolument pas claire. Soit une baisse notable de soutien au projet, qui chute ainsi de 32% au 12 janvier à 26% au 20 février, soulignent Les Échos. Une dépréciation de la réforme due à la situation à l’Assemblée, selon Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay : "Les débats ont plutôt conduit à une dégradation de la perception de la réforme. Beaucoup de confusion s'est instaurée".
publié le 20 février à 19h58, Orange avec 6Medias
