Pour Lucie Castets, Emmanuel Macron “se sent menacé” par le NFP
© Lafargue Raphael/ABACA - Pour Lucie Castets, Emmanuel Macron “se sent menacé parce qu’il pense que [le NFP] va changer tout ce qu’il a fait".
Lucie Castets accuse Emmanuel Macron de causer de “l’instabilité” en refusant de nommer un candidat du NFP, dans les colonnes du Guardian.
Emmanuel Macron “se sent menacé parce qu’il pense que nous allons changer tout ce qu’il a fait et c’est vrai que c’est notre intention”, assure Lucie Castets, candidate de la gauche au poste de Premier ministre, dans un entretien accordé au journal anglais The Guardian, dimanche 1er septembre.
La candidate du NFP, première force politique à l’Assemblée nationale, se dit bien “consciente” des difficultés liées au manque de majorité absolue à l’Assemblée pour faire appliquer leur programme. “Si nous sommes au gouvernement, nous présenterons une loi et les députés voteront à ce sujet. Si nous ne sommes pas satisfaits du résultat, nous devrons trouver un accord. [...] C’est ainsi que fonctionne le Parlement”, estime Lucie Castets.
Le NFP peut "faire des compromis"
Elle l’affirme donc : “Nous pouvons faire des compromis”. Pour appuyer ses propos, elle a expliqué rencontrer “beaucoup de monde”, à l’exception des personnalités d’extrême droite pour “explorer leurs lignes rouges, leurs objectifs, et ce sur quoi, nous pouvons nous mettre d’accord”, explique celle qui a quitté son poste à la mairie de Paris pour se consacrer à la mission que lui ont accordée les quatre partis de la coalition de gauche.
Son nom a été écarté de la course à Matignon par le président de la République, en raison de la “stabilité institutionnelle”. “Je ne comprends pas comment il peut se cacher derrière l'idée de stabilité tout en ne causant rien d'autre que l'instabilité”, juge-t-elle, ajoutant : “Je comprends pourquoi les gens ont l'impression que l'élection leur a été volée.” Un mois et demi après la démission de Gabriel Attal, Emmanuel Macron mène toujours des discussions avant de désigner son successeur.
publié le 1 septembre à 11h54, Emma Allamand, 6Medias