Politique

Mathilde Panot et le groupe LFI vont déposer une proposition visant à destituer Emmanuel Macron

© Capture d'écran LCP - Le groupe LFI à l'Assemblée va déposer une proposition visant à destituer Emmanuel Macron, mardi 3 septembre 2024.

La proposition de résolution déposée par les Insoumis à l’Assemblée nationale est une "réponse politique à la hauteur du coup de force anti-démocratique” d’Emmanuel Macron, a expliqué Mathilde Panot, lors d'un point presse à l'Assemblée nationale.

Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis, s’est exprimée en conférence de presse, mardi 3 septembre. Elle a annoncé déposer aujourd’hui une proposition de résolution visant à destituer Emmanuel Macron. Les députés l’accusent de mettre en danger la démocratie et de “manquement grave” à son devoir après avoir refusé de nommer Lucie Castets, la candidate du NFP, à Matignon. Cette motion est donc “une réponse politique à la hauteur du coup de force anti-démocratique qu’est en train de faire le président de la République” et “à la hauteur de l’indépendance que doit montrer le Parlement face à un président qui sévit de plus en plus comme un autocrate”, assure-t-elle, relayée par LCP.

Cette résolution “sera signée plus largement que le groupe insoumis”, prévient la présidente du groupe qui cherche à provoquer “un débat autour du comportement dangereux et erratique du président de la République”. “Il est particulièrement choquant de voir le président de la République, battu par deux fois lors des élections, composer son propre gouvernement. On a bien compris que, s'il pouvait se nommer lui-même, il le ferait”, raille-t-elle notamment.

Une pétition lancée en parallèle

Cette procédure de destitution d’Emmanuel Macron fait écho à une pétition, lancée samedi 31 août par LFI, qui a d’ores et déjà récolté plus de 180 000 signataires. Toutefois, le chemin est encore long avant que la résolution n’aboutisse : le texte va notamment devoir recueillir l’approbation d’au moins les deux tiers des députés de l’Assemblée nationale, puis celui des deux tiers des sénateurs.

publié le 3 septembre à 17h33, Emma Allamand, 6Medias

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