Politique

"Nous devons le démettre" : la France Insoumise lance sa proposition de destitution contre Emmanuel Macron

© Blondet Eliot/ABACA - Mathilde Panot.

La France Insoumise, via sa présidente de groupe parlementaire, Mathilde Panot, a annoncé samedi 31 août avoir envoyé aux parlementaires une proposition de résolution visant à destituer Emmanuel Macron de sa fonction de président de la République.

"Ce refus est un cas sans précédent dans l'histoire de nos deux dernières Républiques. Il est sans égale dans aucune des nations de l'Union Européenne." Dans un long texte publié sur X, Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France Insoumise, a annoncé l'envoi de la proposition de la FI pour engager une procédure de destitution à l'égard du président Emmanuel Macron, rapporte RMC.

"Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre", annonce-t-elle. En effet, un mois après la proposition du Nouveau Front Populaire (NFP) de nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre, Emmanuel Macron tente depuis d'esquiver la prétendante, et ce malgré les résultats du 7 juillet dernier mettant en tête la coalition de gauche à l'Assemblée.

Une violation de la Constitution ?

Le refus d'Emmanuel Macron de nommer "une Première ministre issue de la coalition arrivée en tête des élections législatives" est une "violation manifeste de l'article 3 de la Constitution", lit-on dans le texte proposé aux sénateurs et parlementaires. Pour que la procédure ait une chance de passer, il faut, après un passage au bureau de l'Assemblée que le Sénat et l'Assemblée nationale se constituent en "Haute cour", comme le prévoit la Constitution. Cela signifie donc convaincre une majorité de députés et une majorité de sénateurs.

Selon les Insoumis, "l'article 8 de la Constitution", celui statuant sur la nomination du chef du gouvernement, "ne dispose pas que le président choisit un Premier ministre qui lui plaît. Il dispose que le président de la République 'nomme le Premier ministre'". Selon un sondage de l'institut Elabe pour BFMTV, 49 % des Français se disent favorables à une motion de censure contre Emmanuel Macron.

publié le 31 août à 13h04, Gabriel Gadré, 6Médias

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