Destitution d'Emmanuel Macron : la procédure lancée par LFI jugée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale
© Tschaen Eric/Pool/ABACA
Par 12 voix contre 10, le bureau de l'Assemblée nationale a validé la proposition de résolution concernant la destitution d'Emmanuel Macron, mardi 17 septembre, rapporte BFMTV. Mais le processus parlementaire, initié par La France insoumise, a encore très peu de chance d’aboutir.
Réuni dans la matinée du mardi 17 septembre, le bureau de l'Assemblée nationale a tranché. Par 12 voix contre 10, il a jugé recevable la proposition de résolution concernant la destitution du président de la République, relaie BFMTV. C'est donc une première victoire pour La France insoumise, à l'initiative de ce processus très complexe. Même si elle n'a quasiment aucune chance d'être adoptée, cette proposition de résolution visant à démettre Emmanuel Macron de son mandat sera donc bien débattue en commission des lois. Le texte sera ensuite présenté à l'Assemblée deux semaines après l'avis de la commission.
Le Nouveau Front populaire majoritaire au sein du bureau de l'Assemblée
Avec 12 sièges remportés sur 22 cet été, les députés du Nouveau Front populaire sont majoritaires au sein du bureau de l'Assemblée. Mardi, les élus de l'alliance de la gauche ont tous voté en faveur de cette proposition de résolution. Ce sont les socialistes, longtemps incertains, qui ont donc fait pencher la balance. "Cette procédure étant signée par plus d'un dixième des membres de l'Assemblée, et motivée, nos représentants au bureau voteront en faveur de sa recevabilité", avait annoncé le PS la veille dans un communiqué.
Le député LFI Antoine Léaument s'est félicité des résultats du vote au sein du bureau de l'Assemblée. "La riposte parlementaire au coup de force d'Emmanuel Macron est en place", a-t-il écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter). Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, a salué "un événement inédit dans l'histoire de la Ve République". Si les socialistes ont suivi le vote des députés LFI mardi matin, ils devraient toutefois voter contre l'adoption de cette proposition de résolution à l'Assemblée. Pour avoir une chance d'aboutir, le texte doit être adopté par les deux tiers des députés, ce qui semble très peu plausible. Même si l'Assemblée venait à adopter la proposition de résolution, celle-ci devrait ensuite être validée par les deux tiers des sénateurs. Un scénario encore moins probable.
publié le 17 septembre à 12h20, Cédric Alexis, 6Medias