Politique

Loi immigration votée : après la polémique et les critiques, la mise au point d’Olivier Véran

© Lafargue Raphael/ABACA

Après le vote du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale mardi 19 décembre, Olivier Véran a réagi à la sortie du conseil des ministres, ce mercredi 20 décembre, aux différentes critiques contre l’issue du dossier. Il a affirmé que "les étrangers en France" sont toujours "les bienvenus".

Alors que le projet de loi immigration a été voté au Parlement mardi 19 décembre, après des négociations houleuses en commission mixte paritaire, le gouvernement est sous le feu des critiques. L’opposition dénonce une dérive droitière, le ministre de la Santé a même démissionné, et certains s’inquiètent de la constitutionnalité de certains articles du texte de loi. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s’est donc exprimé à la sortie du conseil des ministres, mercredi 20 décembre, pour justifier le vote de cette loi. Celle-ci sera d’ailleurs transmise ce mercredi au Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron.

"Nous savions que la loi serait le fruit d’un compromis (…) Ne tombons pas dans le piège tendu par ceux qui instrumentalisent les émotions. Ce texte n'est pas le texte du Rassemblement national", a expliqué Olivier Véran. Il a toutefois admis qu'"il y a dans cette loi des choses que nous n’aimons pas", et a jugé que "ce texte n’a rien à voir avec la préférence nationale". Il a également tenu à mettre les choses au clair, assurant que "les étrangers en France" sont toujours "les bienvenus". "Je voudrais envoyer un message aux étrangers en France : les outrances des uns et des autres vous ont peut-être laissé croire que vous n'étiez plus les bienvenus, ce n'est pas le cas", a-t-il affirmé.

Pas de "fronde ministérielle"

"Nous avons mentalement retranché les voix du Rassemblement national, pour nous assurer que nous aurions les voix", a expliqué le porte-parole de l’exécutif en détail. Il a dénoncé l’attitude du RN, évoquant une "véritable escroquerie intellectuelle" lorsque le parti célèbre "à tort sa prétendue 'victoire idéologique'". Olivier Véran a insisté : "cette loi est forte et apporte des réponses concrètes".

Face aux critiques et à la démission confirmée du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, Olivier Véran a également tenu à afficher une fermeté sur l’état de la majorité après le vote. « Il n’y a pas de mouvement de fronde ministérielle », a-t-il déclaré, alors que les rumeurs de plusieurs démissions circulaient depuis la veille au soir.

publié le 20 décembre à 14h08, Lilian Moy, 6Medias

Liens commerciaux