Loi immigration : Laurent Wauquiez évoque "le jeu très dangereux" d’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne
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Dans une interview au Figaro, publiée jeudi 21 décembre, le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes s’est exprimé sur le vote de la loi immigration. Il a notamment critiqué la position du président de la République, qui a soutenu le texte tout en annonçant saisir le Conseil constitutionnel.
"Nous sommes dans un jeu très dangereux, pratiqué par le président de la République et la Première ministre". C’est ainsi que Laurent Wauquiez s’est exprimé, jeudi 21 décembre, dans les colonnes du Figaro, à propos de la volonté d’Emmanuel Macron de saisir le Conseil constitutionnel sur la loi immigration. "C’est dangereux pour notre démocratie que de faire des appels du pied au Conseil constitutionnel pour qu’il censure la loi", a poursuivi le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, martelant que "l’État de droit consiste avant tout à veiller à ce que la volonté du peuple soit respectée et non à l’étouffer".
Laurent Wauquiez considère que, si la volonté du président de la République "devait conduire à ce que la loi soit vidée de la moitié de sa substance", un référendum serait l’unique solution. "Les Républicains ont préparé cette proposition de loi constitutionnelle, il suffit de la soumettre par référendum aux Français. Les Français doivent avoir le dernier mot", estime-t-il.
Vers une candidature en 2027
À propos d’un éventuel et probable remaniement, l’ex président des Républicains indique qu’il attend "un changement profond dans la conduite du pays : nous sortir du 'en même temps'". Concernant une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2027, thème qu’il avait abordé le 19 novembre dernier dans Le Parisien affirmant que Marine Le Pen serait son principal adversaire, il tempère.
"Notre pays, en 2027, aura à la fois besoin de réconciliation et de décisions fortes. Je suis convaincu que seule une nouvelle Droite peut faire ce travail aussi bien sur le champ régalien que sur le champ économique", a-t-il assuré. "Je sais ce que je veux, le combat j’y suis prêt", lançait-t-il, alors, au quotidien francilien.
publié le 22 décembre à 13h15, Théo Rampazzo, 6Medias