LFI exhorte le ministre de l'Intérieur à préparer les "modalités" d'une élection présidentielle anticipée
© Capture vidéo BFMTV
Vendredi 29 novembre, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a interpellé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur les "modalités d'organisation" d'une éventuelle élection présidentielle anticipée en cas de démission d'Emmanuel Macron. LFI s'inquiète notamment des délais resserrés prévus par la Constitution, rapporte Le Parisien.
L'opposition met de plus en plus la pression sur Emmanuel Macron. Ces derniers jours, plusieurs personnalités politiques ont appelé le président de la République à démissionner de sa fonction afin de sortir de la crise institutionnelle. Vendredi 29 novembre, La France insoumise a même adressé un courrier à Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, pour l'interpeller sur les "modalités d'organisation" d'une éventuelle élection présidentielle anticipée si le chef de l'État venait à claquer la porte de l'Élysée, relaie Le Parisien.
"La crise politique ouverte par Emmanuel Macron avec la dissolution de l'Assemblée nationale pourrait conduire dans les prochains jours à la censure du gouvernement Barnier", a écrit Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, dans une lettre. "Dans ce contexte, des voix de plus en plus nombreuses évoquent la possibilité de la tenue dans les prochaines semaines d'une élection présidentielle anticipée", a-t-il ajouté auprès de Bruno Retailleau, chargé de l'organisation des élections en France.
"Nous sommes prêts"
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon s'inquiète des délais resserrés prévus par la Constitution, concernant notamment le dépôt des 500 parrainages nécessaires pour être candidat. "Quel délai prévoyez-vous pour assurer aux citoyens français la possibilité de s'inscrire sur les listes électorales ?", a également demandé Manuel Bompard au ministre de l'Intérieur, alors que la démission du président de la République conduirait à une élection anticipée entre "20 jours au moins et 35 jours au plus après", selon l'article 7 de la Constitution. Vendredi, le coordinateur de LFI a par ailleurs affirmé sur BFMTV/RMC que "Jean-Luc Mélenchon est la personnalité la mieux placée" pour être le candidat insoumis en cas de présidentielle anticipée. "Nous sommes prêts, en tout cas nous y travaillons", a-t-il conclu.
publié le 29 novembre à 15h20, Cédric Alexis, 6Medias