"Tu vas le payer" : la vice-présidente de l'Assemblée accuse Manuel Bompard de l'avoir menacée
© Ait Adjedjou Karim/ABACA
Naïma Moutchou, députée Horizons et vice-présidente de l'Assemblée nationale, a dénoncé sur X des menaces proférées à son encontre par Manuel Bompard, jeudi 28 novembre, au sein de l'hémicycle. Le coordinateur de La France insoumise lui a répondu.
Nouvelle journée électrique à l'Assemblée nationale. Jeudi 28 novembre, les échanges entre les élus étaient tendus au point d'entraîner plusieurs rappels au règlement et des suspensions de séance. Une bagarre a même été évitée de justesse entre deux parlementaires. De son côté, Naïma Moutchou, députée Horizons et vice-présidente de l'hémicycle, a accusé Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, de l'avoir menacée. Dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), elle a affirmé avoir été "pour la première fois" depuis qu'elle est élue "la cible de menaces directes d'un autre député".
"À l'occasion d'une suspension de séance, Manuel Bompard m'a jeté à la figure à plusieurs reprises ce qui suit : 'Tu vas le payer, tu vas payer ce que tu es en train de faire, tu es complice oui, tu paieras ça oui oui, y compris électoralement'", a dénoncé la députée du Val-d'Oise. "Une ligne rouge a été franchie, qui traduit la dérive inquiétante de nos débats parlementaires depuis que LFI a adopté la stratégie du désordre et du chaos", a-t-elle également écrit dans son communiqué.
Manuel Bompard dénonce une "attaque mensongère"
Vendredi, Manuel Bompard "confirme avoir indiqué à Naïma Moutchou lors d'une suspension de séance qu'elle aurait à assumer électoralement sa participation au blocage organisé de l'abrogation de la retraite à 64 ans", a-t-il déclaré sur X en réponse à la vice-présidente de l'Assemblée. "Aucun d'entre nous n'a jamais proposé de régler les différends politiques autrement que par le vote", s'est-il défendu, dénonçant une "attaque mensongère" de la part de Naïma Moutchou, à qui il reproche notamment d'avoir fait preuve de "partialité" dans l'organisation des débats au sein de l'hémicycle.
publié le 29 novembre à 16h15, Cédric Alexis, 6Medias