Politique

Législatives 2024 : des cadres de l’Éducation nationale prêts à désobéir aux directives du RN en cas d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite

Dans une pétition dénonçant l’extrême droite, des fonctionnaires de l’Éducation nationale ont affirmé qu’ils pourraient désobéir si les directives sont "en opposition avec les valeurs républicaines".

Les différents partis ont finalisé leur programme pour les élections législatives. L’heure est maintenant à leur étude et surtout aux réactions, qui ne se sont pas fait attendre. Vendredi 14 juin, des cadres de l’Éducation nationale ont publié une tribune dans laquelle ils ont annoncé qu’ils refuseraient d’obéir aux directives du RN en cas d’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, rapporte le JDD.

Ce texte des fonctionnaires, qui s’inquiètent du fait que "le 8 juillet prochain, l’extrême droite peut être au pouvoir", est aussi accompagné d’une pétition qui a récolté près de 1400 signatures. Un chef du gouvernement d’extrême droite impliquerait des ministres du même bord, et ces membres de l’Éducation nationale affirment déjà "qu’aucun d’entre (eux) n’appliqueront de mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République".

Une désobéissance risquée

"Nous ne serons pas les exécuteurs d’une politique contraire aux principes qui fondent notre attachement au service public d’éducation", poursuivent ces directeurs et directrices d’établissements scolaires ainsi que les inspecteurs et inspectrices de l’Éducation nationale.

Selon eux, "Le programme RN pour l’Éducation est strictement incompatible avec nos valeurs, celles de la République, ainsi qu’avec l’intérêt public, de sorte que la désobéissance, dans ces conditions, n’est pas un droit mais un devoir, aux termes mêmes du code de la fonction publique". Or, ces agents du service public sont dans l’obligation de respecter les directives données depuis la rue de Grenelle. Les contrevenants risquent des sanctions disciplinaires. La seule issue est de se référer à l’article L121-10 du Code général de la fonction publique qui prévoit que, "dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public", un fonctionnaire puisse manquer à ses obligations.

publié le 22 juin à 14h22, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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