Le nouveau président argentin trumpiste effraie la gauche française
© Xinhua/ABACA - Le nouveau président argentin, Javier Mileil, après son succès ce dimanche 19 novembre 2023.
Plusieurs ténors de la Nupes ont dit regretter la victoire de Javier Milei, un économiste ultralibéral d’extrême droite. Durant sa campagne, ce dernier a multiplié les sorties climatosceptiques et antiavortement.
En Argentine, la population s’est réveillée avec un nouveau président populiste. De quoi susciter l’inquiétude de la gauche française, qui a déploré en chœur la nomination de Javier Milei ce dimanche 19 novembre, rapporte BFMTV. Du Parti socialiste à Europe Écologie Les-Verts en passant par la France insoumise, les partenaires de la Nupes ont tous commenté amèrement l’arrivée au pouvoir de cet économiste ultralibéral de 53 ans considéré comme le "Trump argentin".
L’une des premières à avoir dressé le parallèle avec l’ancien président américain est Clémentine Autain. Rappelant "l’admira(tion)" de Javier Milei pour Donald Trump, la députée insoumise a énuméré, sur X (ex-Twitter), une liste de qualificatifs peu flatteurs à l’égard du chef de l’État argentin : "anarcho-capitaliste", "climatosceptique", "anti-IVG". Autant de positionnements que le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a synthétisés sous la formule de "feu d’artifice réactionnaire".
"Bientôt la France ?"
Du côté d’Europe Écologie Les-Verts, la victoire de ce proche de l’extrême droite déclenche également des cris d’orfraie. La députée écologiste, Sandrine Rousseau, a estimé que l’Argentine était plongée dans "le carbone-fascisme", se lamentant de l’arrivée des "pires au pouvoir". Une allusion à peine masquée à la potentielle victoire de l’extrême droite lors du prochain scrutin présidentiel, en 2027. "Bientôt la France ?", a-t-elle conclu sur X.
Durant sa campagne, Javier Milei n’a eu de cesse de fustiger le rôle de l’État dans l’économie, promettant de privatiser les secteurs de la santé et de l’éducation, comme le rappelle Libération. Il succède ainsi au président de centre-gauche, Alberto Fernandez.
publié le 20 novembre à 16h15, Antoine Grotteria, 6Medias