Politique

Le maire de Marseille vent debout contre Airbnb et prêt à interdire la location de résidences secondaires

© pixabay/fred2600 - Illustration.

Benoît Payan, maire de Marseille, cherche à faire interdire les locations de résidences secondaires en courte durée via Airbnb. Dans une interview à La Marseillaise, il a sérieusement tapé du poing sur la table à ce sujet.

Alors que la plateforme Airbnb n'a plus vraiment la cote et que les locations de courte durée de ce type font face à un durcissement des règles en la matière, un détracteur est venu peser un peu plus lourd dans la balance de la disgrâce. Dans une longue interview accordée à La Marseillaise samedi 5 octobre, le maire divers gauche de la cité phocéenne, Benoît Payan, a indiqué militer pour une "réglementation plus stricte et plus forte de France" sur les locations Airbnb. Il envisage même d'aller encore plus loin dans sa ville.

À Marseille, comme ailleurs, nombre de propriétaires de résidences secondaires font appel aux services de la plateforme pour trouver des locataires de courte durée. Benoît Payan veut mettre fin à tout cela dans le but de permettre à chacun de se loger décemment. "Je vais interdire à des gens, dont la résidence secondaire devrait servir à de la location normale pour que tout le monde puisse se loger, de mettre leur logement sur Airbnb", a-t-il ainsi déclaré dans les colonnes du quotidien local samedi.

"La vie tranquille de ceux qui empêchent les Marseillaises et les Marseillais de se loger, c’est terminé"

Benoît Payan est particulièrement hérissé par ces propriétaires qui achètent uniquement des logements sur Marseille pour les mettre sur Airbnb dans la foulée, alors même qu'ils ne vivent pas dans la ville. "Vous savez que 75% des propriétaires de Airbnb ne sont même pas marseillais ?", s'est-il ainsi insurgé dans La Marseillaise.

"La vie tranquille de ceux qui empêchent les Marseillaises et les Marseillais de se loger, c’est terminé", a également déclaré Benoît Payan qui, outre le projet d'interdiction, a déjà écrit à Airbnb pour faire "supprimer plusieurs milliers d’annonces" qu'il juge "illégitimes".

publié le 7 octobre à 14h53, Maeliss Innocenti, 6Medias

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