La question du jour :

Surtourisme : faut-il interdire Airbnb dans les grandes villes ?

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Surtourisme : faut-il interdire Airbnb dans les grandes villes ?

Alors que les vacances d’été approchent à grands pas, 26 hôtels français ont assigné la plateforme Airbnb en justice pour concurrence déloyale, tandis que la ville de Barcelone en Espagne a décidé de bloquer Airbnb d’ici cinq ans. Et vous, pensez-vous qu’il faut interdire Airbnb dans les grandes villes ?

Vous avez peut-être déjà réservé vos vacances pour cet été dans un Airbnb ou vous utilisez désormais uniquement la plateforme plutôt que de réserver un hôtel quand vous êtes en voyage. Dans tous les cas, Airbnb est quasiment devenu un incontournable des escapades pour de nombreuses personnes aux quatre coins du monde. Pourtant, la plateforme est loin de satisfaire tout le monde et met en lumière une problématique, celle du surtourisme. Pensez-vous donc qu’il faudrait interdire l’utilisation de cette plateforme dans certaines grandes villes ?

Contre le surtourisme engendré par Airbnb, Barcelone, en Espagne, a pris une décision radicale. Franceinfo rapporte lundi 24 juin que la ville a décidé de bannir la plateforme américaine d’ici cinq ans. "Nous allons pouvoir remettre 10 000 logements sur le marché de la location", a d’ailleurs affirmé Jaume Collboni, le maire de Barcelone. Les prix de location ont aussi augmenté de 68 % en 10 ans. À noter que depuis 2015, la ville n’attribue plus de licence touristique. Cette mesure pourrait aussi être prise par Marseille. Car en France, le nombre de locations de type Airbnb est passé de 300 000 à un million en l’espace de huit ans.

26 hôtels en France assignent Airbnb en justice

Jeudi 20 juin, 26 hôtels en France ont d’ailleurs assigné la plateforme américaine en justice pour concurrence déloyale, indique France 3, mercredi 26 juin. Les hôteliers mécontents reprochent la différence des règles entre leurs offres et celles d'Airbnb. "On est en position de faiblesse vis-à-vis d’eux", constate Leonidas Vadillo, gérant de l'hôtel Mignon, qui reproche un manquement à la sécurité du côté d'Airbnb, alors que les hôtels sont soumis à des contrôles réguliers. "Une partie de l'hôtellerie souffre de cette concurrence déloyale et va peut-être fermer ses portes", ajoute l’hôtelier.

De son côté, la plateforme américaine a déclaré dans un communiqué de presse : "S'il s'avère que cette nouvelle action en justice nuit à l'activité d'Airbnb ou à la capacité des hôtes français de louer leur bien, nous envisagerons toutes les options, y compris judiciaires, pour protéger ces droits." Les 26 hôteliers et l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie qui les soutient seront le 6 septembre prochain au Tribunal de commerce de Lisieux (Calvados).

publié le 27 juin à 07h00, Capucine Trollion, 6Medias

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