La ministre Dominique Faure choque en comparant l'attente du remaniement et le diagnostic d'un cancer
Dans une interview accordée à France Culture, samedi 17 février, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité a comparé l'attente du remaniement à celle d'un diagnostic d'un cancer.
Des propos qui choquent. Samedi 17 février, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité depuis le 28 novembre 2022, a comparé, au micro de France Culture, l'acte II du remaniement, qui a vu les ministres délégués et les secrétaires d'État être nommés, quatre semaines après la révélation des principaux ministres du gouvernement Attal, à l'attente du diagnostic d'un cancer.
Un message qui n'a pas tardé à faire réagir les oppositions, notamment à gauche, a fait savoir BFMTV. Ainsi, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a écrit sur X : "À se demander si les ministres ne font pas un concours du plus indécent." Il a rapidement été suivi par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol qui, de son côté, a tenté de trouver une explication à cette sortie : "Le macronisme s'est donné pour mission de nourrir la détestation des politiques et de la démocratie." Sandrine Rousseau a, elle, parlé d'"indécence" après les propos de Dominique Faure.
La ministre se défend
L'ancienne députée de la Haute-Garonne a tenu à répondre aux attaques, et notamment à Olivier Faure : "Quelle mauvaise foi ! Il s’agirait de mettre les extraits en entier si vous souhaitez me citer !" en ajoutant un extrait de l'interview. Et de se justifier : "Quand j'entendais certains me dire 'c'est insupportable (...) ce que vous inflige le président de la République en vous faisant attendre quatre semaines', je leur disais que ces mots me paraissent excessifs par rapport à d'autres personnes (...) confrontées à des choses beaucoup plus graves."
Néanmoins, quelques heures plus tard, Dominique Faure a reconnu une "maladresse" et s'est excusée : "Si certains se sont sentis blessés par mes mots, je le regrette et leur présente toutes mes excuses."
publié le 19 février à 11h25, Guillaume Dosda, 6Medias
