Politique

"Je l'ai pris pour moi" : Emmanuel Macron évoque l'échec cuisant de sa majorité aux Européennes

En déplacement en Italie à l'occasion du G7, jeudi 13 juin, Emmanuel Macron s'est confié sur la défaite de son parti aux élections européennes, dimanche 9 juin, face au Rassemblement national. Le Président, cité par BFMTV, s'est dit "touché" par cet échec.

Moins d'une semaine après la déroute de sa majorité aux élections européennes, Emmanuel Macron se confie. Le chef de l'État, qui s'est exprimé dans une longue conférence de presse mercredi 12 juin, n'avait jusqu'ici pas vraiment évoqué la défaite de son parti dans les urnes d'un point de vue personnel. Jeudi 13 juin, le président de la République est revenu sur le sujet à l'occasion du G7 en Italie : "Ça ne m'a pas fait plaisir dimanche. Ça fait 7 ans que je travaille comme un fou pour que le pays aille mieux et qu'il avance", a-t-il déclaré lors d'un point presse, notamment relayé par BFMTV.

"Il y a des choses qui vont changer"

"Je l'ai pris pour moi, pour cette majorité ! (...) ça m'a touché", a poursuivi Emmanuel Macron. Et de renouveler l'appel qu'il avait déjà adressé aux Français mercredi, en promettant de gouverner autrement : "On a compris, il y a des choses qui vont changer", a-t-il ajouté. Le chef de l'État a cependant catégoriquement exclu de démissionner en cas de victoire du Rassemblement national aux élections législatives anticipées, dont le second tour se tiendra dimanche 7 juillet. Une ligne qu'il a maintenu jeudi soir.

Le président de la République a également été interrogé sur sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Une réaction au scrutin européen, annoncée dans la soirée du dimanche 9 juin, qui lui vaut de nombreuses critiques. "Il n'y a pas plus sain et démocratique que de demander au peuple de voter (...). Cette décision que j'ai prise est la plus démocratique qui soit", a répondu Emmanuel Macron.

Outre les critiques de l'opposition française, Public Sénat rappelle que la dissolution de l'Assemblée a surpris en Europe, où elle a surtout été vue comme "un coup de poker", et un risque d'ouvrir les portes du pouvoir à l'extrême droite. La Libre Belgique a considéré que le président français avait agi en "animal blessé", tandis qu'en Espagne, El Pais décrivait "une crise politique aux conséquences imprévisibles".

publié le 13 juin à 21h23, Joanna Wadel, 6Medias

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