Politique

Emmanuel Macron se dit "prêt à débattre" avec Marine Le Pen : "la balle est dans son camp"

Le président de la République s’est dit auprès du Parisien "prêt à débattre" avec l’ex-patronne du Rassemblement national. L’invitation est valable quinze jours.

Une annonce cash, quelques jours après le débat qui a opposé son Premier ministre et le chef du parti de sa rivale. Le président de la République Emmanuel Macron s’est dit prêt à participer à un débat face à Marine Le Pen, auprès du Parisien, samedi 25 mai, de retour de Nouvelle-Calédonie. Mais l’invitation ne vaut que jusqu’aux élections européennes, le 9 juin prochain, soit pour les quinze prochains jours.

Au-delà, l’invitation n’aura plus de sens, balaie le chef de l’État. L’invitation s’inscrit donc clairement dans l’objectif du scrutin européen, alors que la candidate macroniste, Valérie Hayer, est à la peine dans les sondages et que Jordan Bardella, patron du RN et candidats aux européennes, a battu un record en dépassant les 33% d’intentions de vote. Le débat Macron-Le Pen pourrait remettre une pièce dans la machine, après le débat très serré entre Jordan Bardella et le Premier ministre Gabriel Attal, le 23 mai dernier.

"Je ne viens pas quand on me siffle", s'insurge Marine Le Pen

"Si le président de la République qui est le chef de l’État et non le chef de la majorité descend dans l’arène électorale alors il doit s’engager à en tirer les conséquences", a immédiatement réagi sur X Marine Le Pen, dans la foulée de cette invitation.

Contactée par Le Parisien, l'ex-patronne du RN s'est insurgée de la forme de "l'invitation" d'Emmanuel Macron : 'Je n’ai pas reçu le début du commencement d’une proposition. C’est cavalier de sa part de ne pas avoir quelqu’un pour contacter mon cabinet. Je ne suis pas son employé. Je ne viens pas quand on me siffle !'

Mi-mai, Marine Le Pen s’était dite ouverte à un débat avec Emmanuel Macron, mais sous conditions. Pour qu'elle accepte un tel débat, Marine Le Pen exigeait que le président de la République accepte de dissoudre l'Assemblée nationale en cas d'échec de la liste de Renaissance aux européennes. Une condition qu’Emmanuel Macron avait immédiatement balayée. Il a réitéré son refus ce samedi, interrogé par BFMTV : "Mais bien sûr, et pourquoi pas changer la Constitution et tout le toutim ?", a raillé le président de la République. Le débat Macron-Le Pen, ce ne sera probablement pas encore pour cette fois.

publié le 25 mai à 19h44, Adèle Delaunay, 6Medias

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